De notre correspondant à Bouira Nacer Haniche Alors que le secteur de l'éducation connaît une reprise du travail à travers l'ensemble des établissements de la wilaya de Bouira, les médecins et praticiens exerçant au niveau des établissements publics de santé de proximité (EPSP) dans le chef-lieu de la wilaya ou les autres daïras ont entamé depuis dimanche dernier leur mouvement de grève, en réponse à l'appel qui a été lancé par le SNPSP pour des grèves cycliques de trois jours reconductibles durant quatre semaines afin d'exiger du ministère de la Santé une prise en charge définitive des revendications socioprofessionnelles exprimées par les praticiens de santé publique, à savoir l'impérieuse nécessité de la mise en place du statut particulier du praticien et l'ouverture d'un dialogue entre les syndicats représentatifs et la tutelle concernant le régime indemnitaire et le droit à la procédure de cessibilité pour le logement de fonction au profit des praticiens, à l'instar des autres corps de la fonction publique. En effet, dans la journée d'hier, nous avons constaté au niveau de certains centres de santé de la ville de Bouira des affiches annonçant le débrayage d'un certain nombre de médecins, au moment où d'autres étaient en poste. Cependant, les médecins exerçant au niveau de l'établissement public hospitalier (EPH) Mohamed Boudiaf du chef-lieu qui ne sont pas affiliés au SNPSP continuent de travailler normalement, ce qui a créé une forte affluence de malades vers cette structure. Toutefois les services de la DSP ont indiqué que le taux de grévistes ne dépasse pas les 27% et que les EPSP de Aïn Bessem, Lakhdaria et Sour El Ghozlane n'ont pas été touchés par le débrayage. Par ailleurs, nous avons appris que le service minimum a été assuré au niveau des centres de santé par les praticiens afin de faire face à la situation qui est marquée notamment par l'enregistrement de cas de personnes affectées par la grippe porcine. De plus, des syndicalistes du corps des paramédicaux (SAP) attendent les suites des pourparlers tenus par leur structure nationale avec la tutelle ainsi que le résultat de la tripartite concernant la satisfaction de leurs revendications (statut particulier, indemnité d'intéressement et du risque de contagion) indiquant qu'au cas où leurs doléances ne seraient pas prises en charge, ils seraient contraints de déclencher le mouvement de grève qui a été gelé le 23 novembre dernier.