Le président du parti Tajamoue Amal Jazair (TAJ), Amar Ghoul réitère encore une fois, le soutien «indéfectible» de son parti au président de la République Abdelaziz Bouteflika, indiquant que les prochaines élections présidentielles prévues pour 2019, sont très importantes car représentant le choix de l' «Etat» et non le «désir» de personnes. Ghoul qui s'exprimait lors d'une conférence de presse animée hier, à l'Hôtel Ryadh de Sidi Fredj, à l'occasion de sa rencontre avec ses élus aux Assemblées locales (APC/APW), a indiqué qu'il «soutiendra la candidature de Bouteflika, pour un 5ème mandat» et que son parti «ne vendra pas le match et ne change pas de veste». Toutefois, il a indiqué que «TAJ apportera son soutien au plus compétent dans la gestion du pays». Selon lui, «chacun est libre de se présenter aux élections et le prochain président doit avoir la majorité». Saluant les efforts consentis dans la réalisation des projets inscrits dans le cadre des programmes du Président, Ghoul a appelé à unir tous les efforts et les compétences pour le bien du pays et veiller à sa sécurité et sa stabilité. S'étalant sur le contexte économique actuel, Amar Ghoul a indiqué qu'il faut trouver des solutions permettant un développement économique durable et diversifier l'économie hors hydrocarbures. A cet effet, il a instruit ses élus locaux à consentir leurs efforts pour soutenir les initiatives locales, allant dans ce sens. La stabilité du pays, ne se tient pas uniquement à sa santé économique et financière. A croire Ghoul, «immuniser» le pays des dangers extérieurs «est l'affaire de tous et pas seulement du ressort du Président, de l'ANP ou des forces de sécurité». «La stabilité et la sécurité de l'Algérie est notre priorité. Il s'agit d'un devoir sacré» a-t-il lancé. Concernant les mouvements de protestations sociales que connait le pays, depuis près de deux mois, à un rythme qui va crescendo, le président du parti TAJ, a appelé les protestataires à régler les problèmes dans le cadre du dialogue inclusif et productif, signalant que «les protestations dans le cadre légal sont un droit légitime». En tant que parti politique, TAJ appelle à un dialogue responsable et constructif pour trouver des solutions «réalisables» dans le cadre des moyens de l'Etat. «Nous ne voulons pas que ces mouvements sociaux sortent de leur contexte, et soient utilisés par certaines parties internes et externes, pour fragiliser le pays» a-t-il souligné. Plaidoyer pour de vraies prérogatives aux élus Revenant sur le thème de sa rencontre avec ses élus, Ghoul a souligné la nécessité de «clarifier les prérogatives des élus pour éviter le blocage des assemblées». Il a appelé à la révision du Code communal et de wilaya en urgence. Ghoul qui refuse que l'élu soit toujours soumis aux ordres de l'administration, a appelé à ce que «l'élu puisse jouir de fortes prérogatives, de manière à ce qu'il ne soit pas exposé au pouvoir de l'administration». Selon lui, la relation entre l'élu et l'administration doit être complémentaire et dans un cadre bien régi par la loi. Pour éviter toute interférence, il a plaidé pour une clarification précise des pouvoirs des uns et des autres. Amar Ghoul a salué, à l'occasion, les résolutions qui ont sanctionné la rencontre avec les walis, tenue récemment. Il a invité le ministère de l'Intérieur à multiplier ses rencontres au niveau local tout en appelant à l'organisation des sessions de formation au profit des élus pour une meilleure gestion des affaires locales. Son parti qui va tenir son premier congrès cette année promet de jouer un rôle important dans les prochaines échéances.