Comme le fut la grande Baya, Souhila Belbahar a depuis son enfance vécu dans une ambiance où règnent l'odeur et la beauté des roses. A chacune de ses expositions, elle surprend les visiteurs. Douée, talentueuse et persévérente, Souhila Belbahar est parmi ces artistes qui ne cessent jamais de produire. Cette artiste née ne semble savoir s'exprimer que par le biais du crayon, du pinceau et des couleurs dont elle a le secret pour les étaler sur les toiles ou tableaux qu'elle a exposés durant toute sa vie. Souhila Belbahar qui vit ses 75 ans n'est pas de ces artistes qui font leur jubilé. L'hommage qui lui a consacré le ministere de la culture en 2009, a été pour l'artiste un nouvel encouragement comme ses mulmtiples expositions pour continuer à produire et se rechercher. Souhila Belbahar est arrivée, il y a une dizaine d'années environ à une nouvelle étape de sa carriere en passant à l'abstrait pour mieux s'exprimer, comme elle nous l'avait affirmé lors d'un entretien. Avec sa peinture à la dimension universelle, elle enjambe le temps pour atteindre son challenge de toujours, l'art abstrait. Ayant suivi les conseils de feu son père, qui voulait qu'elle éduque son œil, Souhila s'est imprégnée de styles de divers peintres. De copiste à son propre style, dont elle s'est forgé une personnalité forte dans l'art pictural, elle investit les chemins de l'abstrait. Que l'on soit néophyte ou spécialiste, on garde en mémoire ses toiles exquises au tracé évanescent avec ses femmes pétales et ses bouquets de fleurs, d'une puissante concordance et d'une harmonie de chromatiques. Ses anciennes productions sont exquises à l'œil, plaidant pour une grande dextérité. Celles qui ont suivi témoignent d'une bonne maîtrise et d'une expérience avérée dans ce domaine. Habileté Son habileté dans le choix des teintes, dont elle, seule en a le secret, et ses succulents dessins l'enserrent dans un enfermement que tout artiste réfute au nom de la liberté de création. Pour Souhila, ces œuvres sont comme le chant serein de sa vie colorée entre couches, biberons, mari et pinceaux. Toute son œuvre ne jure que par sa haute facture qui fait de cette artiste peintre une grande dame digne des grands maîtres de la peinture. Avec sa vivacité et sa constance, Souhila Belbahar a su conjuguer son talent pour en faire une raison de vivre. Dialogue haut en couleurs à l'image de ses toiles qui apportent quiétude, douceur et sagesse dans ce monde tourmenté. Alors qu'elle était toute jeune, Souhila a fait de l'abstrait mais elle n'était pas convaincue car, comme elle l'avoue elle-même, elle n'avait pas pas la maturité nécessaire. Retour à l'abstrait Ce n'est qu'après la soixantaine qu'elle y est retournée alors qu'auparavant, elle ne présentait lors de ses expositions que du figuratif avec des femmes pétales, des bouquets et des paysages et avec la présentation de seulement d'une ou deux toiles d'abstrait pour peut-être des considérations personnelles ou pour voir les réactions des visiteurs. Durant son parcours artistique, Souhila Belbahar a peint du réalisme, de l'impressionnisme et d'autres styles. L'artiste affirme avoir «débuté comme une copiste de Delacroix, de Renoir et dans le cubisme ; mais pas intégralement dans une facture personnelle sans la mise en scène». «J'ai été une véritable faussaire», nous avait- t-elle avoué. Par la suite, elle a trouvé son style personnel. Souhila Belbahar a derrière elle plus d'une centaine d'expositions individuelles et collectives. Elle est toujours prête à surprendre avec une nouvelle exposition. Elle est considérée comme la doyenne des peintres femmes.