Le prix du pétrole a repris, hier, à l'ouverture des marchés après sa pire semaine en deux ans dans le sillage du regain de vigueur à la Bourse et du repli du dollar. Vers 14H10 GMT, le baril de light sweet crude (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), gagnait 71 cents et s'échangeait à 59,91 dollars sur le New York Mercantile Exchange. En cours d'échanges européens, les prix du brut ont également repris. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril valait 63,80 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,01 dollar par rapport à la clôture de vendredi. La faiblesse du dollar, qui sert de référence aux prix du brut, permet aux investisseurs utilisant d'autres devises d'effectuer des achats à bon compte. Dans ce contexte, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a dans son rapport mensuel une nouvelle fois revu à la hausse ses prévisions de l'offre américaine cette année, augmentation qualifiée de «préoccupante». La production hebdomadaire aux Etats-Unis a dépassé les 10 millions de barils par jour. Dans son rapport, l'organisation a revu à la hausse la croissance de l'offre non-Opep pour 2018, croissance qui devrait atteindre 1,40 million de barils par jour (mbj) (contre une croissance de 1,15 mbj attendue le mois dernier) pour atteindre une offre totale moyenne de 59,26 mbj. Les Etats-Unis ont majoritairement contribué à cette révision avec +0,16 mbj. L'Opep a ainsi souligné que «la hausse de la production aux Etats-Unis demeure préoccupante» alors que l'organisation et ses partenaires, dont la Russie, ont scellé fin 2016 un accord de réduction de leur production visant à rééquilibrer l'offre et la demande mondiale et à faire remonter les prix. Si les prix ont bien augmenté depuis, les producteurs privés américains, qui ne sont pas tenus par l'accord, en ont profité pour relancer de plus belle leurs exploitations de pétrole non conventionnel, qui sont redevenues rentables. L'organisation a en outre légèrement relevé sa prévision de croissance mondiale à 3,8% en 2018 (+0,1 point), entraînant une révision à la hausse de la demande de pétrole, estimée à 98,60 mbj, soit une croissance de 1,59 mbj sur l'année.