Les mesures prises par les pouvoirs publics pour juguler la baisse des prix du pétrole et les conséquences que la crise a eue sur l'ensemble de l'économie semblent commencer à donner des fruits. Le constat a donc été fait en ce début d'année et plus exactement à l'occasion de l'émission du centre nationale des statistiques relevant des douanes de son tout premier bilan de l'année concernant le commerce extérieur et le grand recul enregistré au niveau du déficit commercial en janvier 2018 en comparaison avec la même période de l'année précédente. Un recul de 62% a donc été enregistré, ce qui est en fait un résultat auquel nul ne s'attendait. En effet, à seulement 410 millions de dollars en janvier 2018, contre 1,08 milliard de dollars en janvier 2017, la baisse de 674 millions de dollars ne pouvait être espérée puisqu'à ce rythme, il serait possible de ramener le déficit commercial à moins de 5 milliards de dollars en fin d'année contre un peu plus de 11 milliards en 2017. En faisant observer que l'interdiction à l'importation de près de 1.000 produits a été d'un grand apport pour épargner une bonne demi douzaine de milliards de dollars, il faut avouer tout de même que la remontée des prix du Brent a été pour beaucoup de choses dans cette tendance qui pourrait à terme aller vers un équilibre de la balance commerciale. Selon les chiffres du Cnis, les hydrocarbures ont représenté l'essentiel des ventes algériennes à l'étranger en janvier 2018 (93,84% du volume global des exportations) en s'établissant à 3,17 milliards de dollars contre 2,77 milliards, soit une hausse de 400 millions de dollars US, ce qui a représenté une hausse de 14,23%. Ce sont donc les prix du baril, qui ont franchi pendant plusieurs semaines la barre des 70 dollars au cours des mois derniers, qui sont principalement à l'origine de l'excellent résultat du mois de janvier. Le repli des cours enregistré depuis un peu plus d'une semaine et des perspectives moins favorables à partir du printemps prochain conduisent à penser que la performance de janvier sera difficile à maintenir sur l'ensemble de l'année en cours, d'autant plus que le secteur hors hydrocarbures fait du surplace et peine à décoller et se sont établies à 208 millions de dollars contre 205 millions en janvier 2017, soit une petite marge de 1,5%. Qui dit recul du déficit commercial, dit baisse des exportations de certains pays vers l'Algérie. Tel est principalement le cas de la Chine qui a vu sa part de marché réduit de moitié en Algérie durant le premier mois de 2018.Tout en gardant pour la sixième année consécutive son rang de premier fournisseur commercial de l'Algérie, la Chine a toutefois perdu des parts de marché en Algérie. Selon le bilan publié du Centre national de l'informatique et des statistiques des douanes, la Chine occupe au mois de janvier 2018, la première place au classement des pays fournisseurs commerciaux de l'Algérie avec 464 millions de dollars, ce qui représente 12,2% des 3,788 milliards de dollars d'importations totales du pays. Mais tout en maintenant le cap, la Chine a perdu du terrain comparativement à la même période de l'année précédente. En effet, à la fin de janvier 2017, la valeur commerciale que représentait l'offre chinoise était de 838 millions de dollars, soit 21,53% des 3,89 milliards de dollars que représentaient les importations globales de l'Algérie. En janvier 2018, la France a occupé le deuxième rang des pays exportateurs vers l'Algérie (414 millions de dollars), suivie par l'Italie (365 millions), l'Espagne (278 millions) et l'Allemagne (245 millions).