«La qualité de l'huile d'olive, entre la vision scientifique et la vision socio-culturelle», sera le credo donné cette année à la fête traditionnelle de l'olivier d'Ait Zaim, qui revient dans sa huitième version qui se tiendra entre le 21et le 24 mars dans ce village sis à la commune de Maâtkas. On comprendra par ce slogan que les organisateurs se pencheront pendant cette manifestation sur l'aspect scientifique de l'huile d'olive, notamment à travers ses bienfaits nutritifs et thérapeutiques vu le rôle que joue cet élément dans la gastronomie ancestrale de la Kabylie, alors que l'aspect socio-culturel ne sera pas omis à l'occasion pour mettre en exergue la place et la dimension de l'olivier à travers les âges au sein de la société kabyle, puisque celui-ci reste l'un des symboles indissociables du quotidien des habitants de la région qui l'ont toujours cultivé à travers les siècles. C'est ainsi que pendant trois jours, la fête de l'olivier des Ait Zaim permettra à l'assistance, notamment aux visiteurs de s'incruster de la filière oléicole, à travers des expositions concernant les différentes techniques au sujet de la culture de ce fruit ancestral et son huile à plusieurs vertus, ainsi que des conférences animées par des experts en agronomie et des universitaires autour des thèmes ayant attrait à l'événement, entre autres de la culture de l'olivier et de son entretien à travers les années. Des expositions qui permettront à des producteurs locaux et de plusieurs autres wilayas du pays à étaler les caractéristiques de leurs huiles, qui différent d'une région à l'autre selon le sol où les oliviers sont cultivés, et selon la variété d'oliviers cultivés à travers les régions. Ceci alors que des explications sur les techniques de greffage des oliviers seront données sur place par des experts en la matière. Ainsi donc, l'association culturelle Tigjdit, épaulée par le Comité de village d'Ait Zaim, la direction de la culture et l'APW de Tizi Ouzou, mettra sans doute tous ses atouts pour la réussite de cet événement qui devient au fil des ans une halte incontournable dans le calendrier, et qui symbolise tant le rattachement des kabyles à la filière oléicole que sa place dans la société. A rappeler que l'arbre symbole a déjà été célébré au début du mois de février dernier lors de la tenue de la 5e édition de la fête locale de l'olive d'Ifigha, Ath Ghovri, organisé au village Tabbourt sous le thème «L'olive à travers le temps» ( Azemmur ger yideli d-wassa). La manifestation avait pour objectif de Cette manifestation permettra également aux organisateurs de redynamiser la filière oléicole et surtout d'attirer l'attention des responsables locaux afin d'encourager l'investissement dans ce secteur comme en plus de la volonté affichée de revaloriser ce produit de terroir et de trouver des solutions idoines pour assurer son développement. Une saison particulière Tout le monde s'accorde à dire que la saison oléicole qui est quasiment terminée a été particulière en matière de rendement avec un volume de 13 millions de litres d'huile d'olive récoltées. Une récolte en hausse par rapport à la saison passée où il a été enregistré 8 millions de litres d'huile. Le rendement moyen pour cette saison a été de 23 litres d'huile par quintal d'olives contre seulement 16 qx/h en 2017. La hausse de la productivité par hectare est pour beaucoup dans la bonne récolte de l'huile d'olive de cette année au niveau de la wilaya de Tizi Ouzou, selon les spécialistes qui affirment que malgré les feux de forêts ayant ravagé plusieurs localités réputées pour leurs oliveraies, la saison oléicole est liée à des conditions climatiques jugées favorables et à l'absence d'attaques de parasites, en plus de l'alternance saisonnière de la variété de l'olive Chemlal.La «Bactrocera oleae» n'a donc presque pas sévi. Cet insecte dit «La mouche de l'olive» saccage parfois une importante partie de la production oléicole à travers différentes localités de la wilaya. La prolifération de cette mouche est favorisée par les conditions climatiques caractérisées par la hausse de la température qui sévissent parfois jusqu'à la fin du mois d'octobre qui correspond à la période de réceptivité de l'olive, ce qui a permis à l'insecte de compléter sa reproduction, et ce, en sachant que la mouche de l'olive hiberne sous forme de pupe dans le sol. Les femelles pondent sur un même fruit et ce dans le cas de fortes infestations associées à de faibles productions et de fruits de gros calibres. Cet insecte ravageur provoque la chute prématurée des fruits et la perte d'une partie importante de leur pulpe consommée par la larve.