Dégât - La production oléicole risque d'être compromise cette année dans la wilaya. Aux conditions climatiques très peu favorables, cette année, vient se greffer la «bactrocera oleae» qui provoque des ravages aux oliveraies. Cet arbre qui représente une importante source de revenus pour de nombreuses familles, se trouve donc sérieusement menacé par cet insecte dit «La mouche de l'olive» qui a saccagé plus de 30 % de la production oléicole à travers différentes localités de la wilaya. La prolifération de cette mouche a été favorisée par les conditions climatiques caractérisées par la hausse de la température jusqu'à la fin du mois de novembre, qui correspond à la période de réceptivité de l'olive, ce qui a permis à l'insecte de compléter sa reproduction et ce, en sachant que la mouche de l'olive hiberne sous forme de pupe dans le sol. Les femelles pondent sur un même fruit et ce, dans le cas de fortes infestations associées à de faibles productions et de fruits de gros calibre. Selon, la Direction de l'agriculture de la wilaya de Tizi Ouzou, cet insecte ravageur provoque la chute prématurée des fruits et la perte d'une partie importante de leur pulpe consommée par la larve. De surcroît, le dépôt à l'intérieur de l'olive attaquée, des déchets de l'activité de ce ravageur, ainsi que la trituration de fruits contenant les larves, ont pour conséquence la dépréciation de l'huile produite en lui provoquant un goût désagréable. En effet, l'eau et l'air qui pénètrent à l'intérieur du fruit attaqué à travers les orifices creusés par les larves, provoquent l'oxydation de l'huile avant même son extraction. Les effets dévastateurs de cet insecte se prolongent également en fonction de la durée de présence des fruits sur l'arbre et leur stockage prolongé en plein air avant la trituration. En plus des insecticides, appâts biologiques non toxiques et sans effet attractif sur les abeilles, qui sont commercialisés à l'exemple du «Success Appat», il existe deux méthodes pour lutter contre l'insecte, à savoir la lutte agronomique et la chimique. Les spécialistes indiquent que la «lutte agronomique se fait à travers la prospection et l'identification des sujets résistant et leur multiplication, bouturage et greffage, récolte précoce de la production afin de limiter les attaques ainsi que le nombre de génération, destruction de la pupe à travers les travaux de récolte de la totalité de la production ou encore l'installation de pièges à phéromones». Concernant la lutte chimique, elle «n'est efficace que si elle est généralisée et effectuée sur des arbres de taille moyenne. Cette intervention devrait tenir compte du taux d'infestation au piégeage de trois individus dans un des pièges à phéromones placé dans l'oliveraie».