La courbe des prix des produits de la mer (sardine et poisson blanc) ne cesse de prendre de la hauteur depuis plusieurs mois, atteignant des sommets jusque-là inégalés pour une wilaya côtière, au grand dam des ménagères et autres amateurs de grillades qui, souvent, payent le prix fort pour un kilo de sardine ou d'une variété ordinaire de poisson. Des fourchettes de prix allant de 150 DA, au minimum les rares jours de grande offre pour la sardine bleue, à 400/500 DA pour d'autres variétés, sans compter les sommets qu'atteignent les poissons dits «nobles», ont définitivement classé ces produits de consommation courante en statut de produits de luxe. Alors que la production halieutique de la wilaya, l'une des plus faibles du pays, arrive à peine à satisfaire les besoins des régions côtières, c'est grâce à l'apport de certaines régions du centre et de l'ouest (Dellys, Mostaganem) que la poissonnerie de la ville expose quelques casiers à des prix élevés. Même le poisson d'eau douce (la carpe), prélevé dans les barrages de la région, n'a pas échappé à cette hausse. Le mauvais temps, qui a sévit ces derniers temps serait, nous dit-on, à l'origine de cette hausse des prix, mais ce phénomène a été aussi observé en période estivale et aurait une origine structurelle.