Pour aider l'Agence nationale des barrages et des transferts (ANBT) à mieux suivre et cerner la problématique de l'envasement des barrages à travers le pays, un drone aquatique sera prochainement mis en service, a annoncé le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib. En forme d'embarcation robotisée, ce nouveau système va permettre à l'ANBT de suivre dans des conditions technologiques optimales l'envasement des barrages, qui constitue un souci permanent du secteur des ressources en eau, a précisé le ministre, en marge d'une visite au barrage de Djorf Ettorba (65 km au sud de Béchar), destiné à la retenue des eaux de Oued-Guir, avec une capacité de 365 millions de m3. Les avantages de ce drone aquatique mis au point par des chercheurs algériens du Centre de développement des technologies avancées (CDTA) de Baba Hassen (Alger), est de permettre des délais ultra-courts en matière de levées bathymétriques, aucune intervention humaine, un transfert instantané de données et une accessibilité étendue, a-t-il ajouté. Actuellement, l'ANBT rencontre des contraintes avec la méthode actuelle ou les levées bathymétriques sont effectuées toutes les quatre années, en plus d'être longues et coûteuses, mobilisant des moyens humains et matériels importants, à savoir quatre techniciens par équipe, une station topographique, une station bathymétrique et une embarcation. Avec ce nouveau drone aquatique, on n'aura plus besoin de ces moyens humains et matériels, ont expliqué des responsables de l'ANBT. Avec ce partenariat avec le CDTA, l'Agence nationale des barrages et des transferts s'emploie à nouer et développer des partenariats fructueux avec des organismes nationaux, à même d'ouvrir un chemin à toutes les compétences nationales pour la poursuite du développement et la modernisation du secteur des ressources en eau, soulignent les cadres de l'ANBT. Le Docteur Oualid Djekoun, maitre de recherche au CDTA, a mis ses compétences au service de ce projet innovant en assurant sa direction, a-t-on fait savoir. Protéger la biodiversité En fait, outre l'apport économique et social qu'apportent les barrages pour les populations locales en matière d'approvisionnement en ressource hydrique, et son usage dans l'irrigation agricole et plus récemment dans les élevages de poissons d'eau douce, il existe en réalité toute une biodiversité à l'intérieur et autour des barrages. Ainsi, plusieurs espèces animales, végétales et minérales vivent et se développent, mais avec l'envasement des barrages ces espèces qui ont évolué au fil des années se trouvent en difficulté d'adaptation. C'est de cette manière que peu de poissons, grenouilles, voire des lézards et autres reptiles et oiseaux ont survécu au manque d'eau dans les barrages, notamment en période estivale. Le facteur aggravant qui a fait que même les troupeaux de bétails qui broutent près des retenues collinaires se font de plus en plus rares et ce au fur et à mesure que les sources tarissent. En suivant l'évolution des barrages pour leur éviter l'envasement en amont, soit en protégeant les bassins versants ou en draguant les tonnes de boue, tout le monde trouvera son compte.