En dépit de la déconfiture provenant des autres disciplines, le basket-ball Algérien n'est pas en reste, avec seulement 29.3 points, il occupe la 86e place au nouveau classement mondial de la Fédération internationale de basketball (FIBA) messieurs. Ce sondage a récemment été publié par l'instance internationale, ce qui laisse entendre que notre équipe nationale a beaucoup de chemins à parcourir. Mais là, n'est pas le problème, cette pratique sportive qui avait tant donné à l'Algérie lorsque les moyens se faisaient rares, navigue aujourd'hui dans des eaux troubles. Le président de la fédération algérienne de basketball, Ali Slimani, nous livre ses impressions sur les remèdes qu'il faut pour relever le défi. «Il faut s'agripper sur la formation dans des écoles et de son développement, si l'on souhaiterait atteindre le seuil escompté. Les trois ministères devraient s'impliquer, il s'agit bien entendu de l'éducation, de l'enseignement supérieur et celui des sports, ils sont dans l'obligation de s'entendre pour secouer le cocotier, une évidence qu'il faudrait prendre en considération». Une question sur la flambée de la violence, laquelle a récemment touché le basketball, le président de la FABB, «Ce n'est pas seulement l'affaire des clubs, des ligues ou de la fédération, c'est l'affaire de tous, aussi, d'une politique, il faudrait que tous les acteurs du sport s'y mettent en prenant le ‘taureau par les cornes'. Le supporter ou le chevronné devra lui aussi s'impliquer, celui-ci se prépare, s'organise pour venir provoquer des incidents, il faut, donc, faire la même chose en lui rendant la monnaie de la pièce, une manière pour lui barrer la route. Cela se passe à travers tous les terrains d'Algérie pas uniquement à travers la balle au panier. J'estime qu'un séminaire sur les finances, sur le sport à la base et sur cette flambée de la violence, est plus que nécessaire, il apportera sans doute son lot de réussite à tout point de vue». Quelle politique ? Quelle politique pour relancer notre balle au panier, si ce n'est, de «passer par des écoles de formations», comme l'a si bien signifié, le nouveau directeur technique national Fewzi Belbekri, lui-même, ancien joueur de l'équipe nationale et lequel, s'est attardé sur la formation qui se fait à pas de tortue. «Toutes les formations mondiales passent inévitablement par la formation avec des critères connus dans le domaine du Basket-ball, nous devrions en faire autant afin de se remettre en évidence et sur le même pied d'égalité avec ces nations. Une équation avec laquelle nous devrions s'y mettre de suite, car aujourd'hui et dans un contexte plus relevé, la valeur de chaque match va grandissant en fonction de l'avancée dans la compétition. Ce qui signifie que dans les compétitions officielles majeures FIBA, les victoires rapportent de plus en plus de points au fur et à mesure que le tournoi progresse», conclut l'ex-joueur des verts. Sur une autre question sur le restant de la compétition avec les Play-Downs et Play-offs, le président poursuit, «Elles se passent à merveille, les premières se sont bien déroulées, en attendant les autres qui reprennent au fur et à mesure que la compétition se termine, c'est en bonne voie». Les équipes nationales demeurent le sujet qui est loin d'être facultatif, pour cela, il rétorque, «Je ne vous le cache pas que l'on s'achemine droit vers la construction des différentes équipes nationales, qui restent d'ailleurs notre cheval de bataille. Plusieurs objectifs sont au programme de ces formations notamment celles des U-16 et U-18, dont certaines préparent les Jeux Africains de la jeunesse à très court termes, à moyen ce sera plutôt les Jeux Méditerranéens d'Oran en 2021. Ces jeunes devront compléter le restant des séniors qui reste. Il est à noter que des jeunes établis à l'étranger prêts pour les grandes compétitions, seront parmi nous prochainement». Enfin, s'agissant du futur entraîneur national, «Une chose certaine, ce sera un coach étranger, mais nous songeons mettre avec lui, un second en l'occurrence Mohamed Yahia, le coach de Staoueli lequel, dispose d'une belle carte de visite, surtout un ancien de l'équipe nationale et conseiller en sport, l'idéal... » Quel chemin suivre ? Pour la réussite du basketball algérien, ce sera sans doute les nations européennes qu'il faut suivre, ce sont des pays qui disposent de stratégie sur le terrain et non dans les bureaux. Quant à la politique Africaine, la politique de recherche leur apporte les fruits nécessaires, leurs joueurs sont aujourd'hui très demandés dans l'Hexagone ou même aux Etas Unis, où l'on trouve des Camerounais des Nigérians, Angolais, qui ne sont pas arrivés fortuitement à ce stade de la compétition. Ce classement novateur est basé sur des facteurs relatifs à chaque match officiel disputé par une cinquantaine d'équipes nationales. Il sera mis à jour après chaque fenêtre des éliminatoires et à l'issue de chacune des compétitions officielles majeures de la FIBA.