C'est l'échec pour le monde musulman, face à Washington pour Al Qods occupée. La rencontre de l'Organisation de la Conférence Islamique, OCI, tenue, il y a quelques jours, à Istanbul, a appelé la communauté internationale à empêcher la perpétration de nouveaux crimes contre les Palestiniens. Les cinquante-sept pays regroupés au sein de l'Organisation de la coopération islamique (OCI), ont appelé à «une protection internationale pour le peuple palestinien, y compris par l'envoi d'une force de protection internationale», selon le communiqué final du sommet. L'OCI a condamné «en les termes les plus forts les actions criminelles des forces israéliennes dans les Territoires palestiniens occupés, notamment à Gaza», où près de soixante Palestiniens sont morts lundi sous des balles israéliennes en manifestant contre le transfert de l'ambassade des Etats-Unis à Al Qods occupée, écrit Le Monde. L'Organisation de la coopération islamique appelle les Nations unies (ONU) à mettre sur pied «une commission d'enquête internationale» pour faire la lumière sur le bain de sang de Gaza. Le texte accuse l'administration américaine «de soutenir les crimes d'Israël». A l'ouverture du sommet, M. Erdogan, qui tire à boulets rouges sur Israël depuis lundi, a comparé le traitement des Palestiniens de Gaza par l'Etat hébreu à la persécution des juifs par les nazis. «Il n'y a pas de différence entre les atrocités subies par le peuple juif en Europe il y a soixante-quinze ans et la brutalité dont souffrent nos frères à Gaza». Avant d'ouvrir le sommet, M. Erdogan avait reconnu, en haranguant des milliers de manifestants rassemblés dans le centre d'Istanbul pour apporter leur soutien aux Palestiniens, que le monde musulman avait «échoué dans le test de Jérusalem», n'ayant pas réussi à empêcher le transfert de l'ambassade américaine de Tel-Aviv dans la ville sainte.«Les violations commises par Israël à Jérusalem et en Palestine s'expliquent par les divisions et les différends entre les musulmans eux-mêmes, a-t-il ajouté. Il est à noter que nombre de pays de l'Organisation de la Conférence Islamique, dont les Emirats arabes, l'Arabie saoudite, et le Bahrein, sont partisans de la coopération avec Israël, même après la reconnaissance par le président américain d'Al Qods occupée comme capitale d'Israël. Le monde musulman a échoué à convaincre le président américain à ne pas reconnaitre Al Qods occupée comme capitale d'Israël. Certains pays du monde musulman, dont les Emirats arabes, l'Arabie saoudite et le Bahrein, ont prouvé qu'ils n'acceptent pas qu'Al Qods les empêche d'obtenir la coopération avec Washington. Ces pays arabes ont choisi Washington et presque abandonné Al Qods. L'ancien Premier ministre du Qatar, Hamad bin al-Jassem al Thani, a dit que le président américain a reconnu Al Qods occupée avec l'accord de grands pays arabes. Ce sont des pays du monde musulman qui ont livré Gaza et Al Qods à Israël.