Sous le slogan «La recherche scientifique au service du citoyen», la Direction générale de la recherche scientifique et du développement technologique (Dgrsdt) organisera les 2, 3 et 4 juillet prochain la deuxième édition du salon national des produits de la recherche. L'événement qui se déroulera au Palais des expositions (Safex) d'Alger est l'occasion pour les organisateurs de présenter aux citoyens ainsi qu'aux acteurs du secteur socioéconomique les produits réalisés par les équipes des centres de recherche et ceux des laboratoires des différentes universités du pays. Hier, lors d'un cocktail-déjeunatoire avec les représentants de la presse nationale, le Pr Abdelhafid Aourag a défendu la thèse selon laquelle «il y a des capacités énormes en Algérie qui nécessitent seulement un accompagnement». Le Dgrsdt a expliqué que désormais, l'Etat a confié à sa direction la mission d'accompagner les porteurs de projets innovants, notamment jusqu'à l'étape (la dernière) 9 du TRL qui est une échelle mondialement reconnue d'évaluation de la maturité d'une technologie. A en croire ses propos, empreints d'une grande confiance, la donne a changé depuis quelques années et les autorités accordent un grand intérêt à la recherche dans divers domaines. Auparavant et jusqu'à maintenant, «il y a des produits, mais qui sont restés bloqués dans les laboratoires», a-t-il reconnu, faute d'institution pouvant mener les tests d'évaluation avant toute phase d'industrialisation et de commercialisation. Un problème qui semble être résolu avec le rôle qui a été confié à la direction qu'il dirige. Ce qui a suscité beaucoup d'intérêt chez beaucoup de chercheurs algériens établis à l'étranger apparemment, puisque certains ont déjà commencé à travailler sur divers projets de recherches depuis des années déjà, et dont «les annonces seront faites au moment opportun». Dans l'objectif d'accompagner aussi les jeunes étudiants, «des incubateurs seront mis en place à travers les universités du pays et dans un premier temps trois sont déjà opérationnel à Béjaïa, à Constantine et à Tlemcen». Quant au domaine ciblé par la Dgrsdt, «le premier écosystème à mettre en place concerne les biotechnologies», précise le professeur Aourag. Pour lui, ça ne sert à rien d'investir dans des domaines dépassés par les événements, car «il faut penser à l'avenir et s'engager dans des technologies demandées et qui peuvent participer à l'économie nationale en baissant la facture d'importation et de dépendance à la rente». Dans ce domaine des biotechnologies, «nous pouvons être leaders», a-t-il lancé avec confiance. Cet écosystème sera exposé lors du salon national des produits de la recherche. Des produits répondant à de réelles problématiques Concernant justement cet événement, «quelque 650 produits seront ainsi exposés parmi lesquels 209 issus des centres de recherche dont la prédominance touche les secteurs des Tic et Iot (43 produits), l'agroalimentaire et la pêche (43), les technologies industrielles et les sciences des matériaux (31), les énergies renouvelables et l'efficacité énergétique (30) ainsi que la biotechnologie et la santé (17)», précise la Dgrsdt dans un communiqué de presse. Ces produits répondent à des problématiques réelles et apportent des solutions réfléchies et élaborées par des équipes de chercheurs et d'universitaires compétents, volontaires et dévoués, ajoute le document, citant entre autres des appareils de contrôle et de suivi de patients tels que Diab-check, une maison intelligente et sécurité des êtres vulnérables. Dans le domaine de l'agriculture, il est question de développement de variétés à haut potentiel de rendement, tandis que pour la santé, le public aura à découvrir différents kits (kit antioxydant, kit d'activité anti-inflammatoire, kits d'activité enzymatique) ainsi que des techniques de diagnostic, fabrication de vaccins et de médicaments. Le salon se veut un appel aux entrepreneurs publics et privés ainsi qu'aux hommes d'affaires de prendre connaissance des capacités des chercheurs algériens à répondre à des problématiques réelles du secteur socio-économique. Et enfin pour la Dgrsdt, le souci et l'objectif principal est d'arriver «à instaurer la confiance entre le monde de la recherche, celui de l'industrie et la société en général».