Fort de l'expérience capitalisée l'année dernière et des retombées positives du Salon des produits issus de la recherche scientifique, le ministère de l'Enseignement supérieur a décidé de reconduire cette manifestation à travers une 2e édition lancée lundi dernier à la Safex, à Alger, sous la houlette de la direction générale de la recherche scientifique et du développement technologique (DGRSDT). L'événement, qui prend fin aujourd'hui, a regroupé quelques 300 chercheurs et étudiants venus des quatre coins du pays, avec plus de 600 produits exposés, dont les 100 meilleurs seront valorisés pour les rendre applicables sur le terrain, en partenariat avec le monde industriel. Pour ce faire, les organisateurs du Salon affirment avoir déjà entamé de nombreuses démarches afin de «sensibiliser et impliquer les acteurs du secteur socio-économique d'abord dans la recherche appliquée, ensuite dans la valorisation de produits issus de la recherche». Les secteurs concernés touchent notamment aux énergies renouvelables, les TIC, l'agroalimentaire, l'électronique, l'informatique, la santé, les matériaux, mais aussi le domaine des sciences sociales, humaines et artistiques. Il faut dire que le Salon s'est donné un caractère purement scientifique, mais aussi économique et commercial. «C'est une occasion pour présenter aux citoyens ainsi qu'aux acteurs du secteur socio-économique les produits réalisés par les équipes des centres de recherche et ceux des laboratoires des universités du pays», a indiqué le ministre en charge du secteur, Tahar Hadjar, à l'inauguration du Salon. Selon lui, les produits, fruits des recherches scientifiques menées dans les universités, centres et laboratoires scientifiques, «répondent à des problématiques réelles et apportent des solutions réfléchies et élaborées par des équipes de chercheurs et d'universitaires aux compétences avérées». Et d'ajouter qu'un appel sera lancé aux entrepreneurs publics et privés, ainsi qu'aux hommes d'affaires, pour «prendre connaissance des capacités des chercheurs algériens à répondre à des problématiques réelles du secteur socio-économique et des potentialités offertes par les centres de recherche, pour apporter des solutions et innover dans tous les domaines d'activité». En lançant cette nouvelle édition, les organisateurs du Salon misaient principalement sur un objectif principal, celui d'arriver à instaurer la confiance entre deux mondes appelés à être étroitement liés, à savoir le monde de la recherche et celui de l'industrie. Concrètement, les trois jours dédiés à cette manifestation scientifique ont permis d'illustrer les compétences techniques et technologiques de beaucoup de chercheurs algériens. Parmi les produits révélés au grand jour l'on cite, entre autres, dans le domaine du numérique, les appareils de contrôle et de suivi de patients, les plateformes de télémédecine, les diffuseurs d'alerte sismique, les solutions intelligentes pour le transport en commun et autres. Dans le domaine médical, des chercheurs ont mis au point de nouvelles techniques de diagnostic, de confection de vaccins ou encore de fabrication de médicaments. Il reste à savoir, cependant, quel sort réservera-t-on à toutes ces «créations scientifiques», dans une conjoncture où l'apport du monde universitaire est aujourd'hui des plus indispensables.