Le Paris Saint-Germain a réussi son entrée en Ligue des Champions en allant écraser l'Olympiakos 4-1 mardi à Athènes, où les joueurs de Laurent Blanc ont néanmoins été en difficulté avant de faire parler leur supériorité en deuxième période, avec trois buts marqués de la tête sur corner. L'entraîneur parisien voulait "rester sur la lancée" du match gagné avec la manière à Bordeaux (2-0), mais l'Olympiakos ne l'entendait pas de cette oreille et la victoire du PSG a été moins simple et plus longue à décrocher qu'à Chaban-Delmas. Poussés par le vacarme infernal de supporteurs qui, d'un tifo, promettaient le "KO" au PSG, les Grecs étaient en effet entré remarquablement dans la partie grâce avant tout au Slovaque Weiss, qui touchait la barre (1) puis le poteau droit de Sirigu (12). Pas totalement KO, le PSG était alors quand même sévèrement secoué mais c'est dans ces moments-là aussi qu'avoir de grands joueurs peut servir. Positionné en N.10, Ibrahimovic recevait un ballon dans l'axe à 35 mètres du but de Roberto. Il levait la tête et servait royalement Maxwell qui décalait Cavani, dont le but faisait baisser d'un ton le stade Karaiskakis (19). Pas pour longtemps. A peine cinq minutes plus tard, l'intenable Weiss baptisait Marquinhos d'un petit pont en pleine surface, crochetait Thiago Silva et trompait Sirigu pour un but de classe, absolument mérité (25). Doublé de Motta Sur ce coup-là, le jeune Brésilien, titularisé à la place d'Alex blessé, a vraiment fait son âge (19 ans) et ses débuts avec le PSG, dont il se souviendra surtout pour son premier but, ont parfois été pénibles, notamment une première période où il a souvent été trop haut ou trop bas. La deuxième période a ensuite été infiniment moins tourmentée pour les Parisiens et l'on a retrouvé par moments les longues séances de possession de balle déjà vues à Bordeaux et dont Blanc souhaite faire la marque de fabrique de son PSG. Epuisés par leurs efforts de la première période, les Grecs n'avaient plus les moyens de contester la supériorité technique adverse et ce sont eux qui se retrouvaient dans les cordes puis KO pour le compte avec un doublé de Thiago Motta: deux buts parfaitement identiques, de la tête sur des corners de Lavezzi (68, 73). Marquinhos fermait la marque sur un nouveau corner, cette fois tiré par Motta (86), et Ménez faisait même son retour pour les trois dernières minutes. Tactiquement, ce match au Pirée a tout de même remis en lumière la question du positionnement de Cavani dans le 4-3-3 instauré par Blanc. L'ancien Napolitain est un formidable buteur et il est indispensable au 11 Parisien. Mais il est un joueur d'axe et ce 4-3-3 boite toujours un peu du côté où l'Uruguayen n'est pas. Plus anecdotique, Ibrahimovic a vu le penalty qu'il avait lui-même obtenu être repoussé par Roberto (82). Manifestement frustré, il a fini la partie en roue libre. Il aura peut-être encore plus envie de marquer dimanche au Parc face à Monaco pour le choc attendu de la Ligue 1.