Le ministère de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la Femme, s'attelle à l'élaboration d'un projet de nouvelle carte nationale du réseau des établissements de protection de l'enfance, dans le cadre de la stratégie nationale de protection et de promotion de l'enfance 2018-2022, a-t-on appris auprès du ministère. Selon le sous-directeur de la protection et de la promotion de l'enfance au ministère, Hocine Abdelhakim, le projet de ladite carte, actuellement en cours d'élaboration, englobant les Centres de protection de l'enfance et les établissements des enfants en détresse, vise «le redéploiement de ces Centres relevant du secteur de la Solidarité nationale à travers les pôles régionaux, de manière à améliorer la qualité de leurs services, et à les rapprocher davantage du milieu familial de l'enfant, outre une exploitation optimale des moyens offerts». Le responsable a déclaré à l'APS que cette nouvelle carte visait également «à adapter ces centres aux normes pédagogiques internationales pour davantage d'efficacité dans les services prodigués à l'enfant et dans l'accomplissement de leur rôle, en tant qu'espaces d'éducation, d'enseignement, de formation, de protection et de réinsertion familiale d'une certaine catégorie d'enfants, à l'instar des enfants en danger ou délinquants». Dans le cadre de l'élaboration des projets des décrets exécutifs de la loi 15-12 du 15 juillet 2015, relative à la protection de l'enfance, l'intervenant a annoncé «la finalisation de l'élaboration du projet du décret exécutif portant organisation et fonctionnement des centres de protection de l'enfance sous leur nouvelle forme, dont les centres spécialisés dans la protection des enfants délinquants (centres de rééducation actuellement), les centres de protection des enfants en danger et les centres polyvalents de sauvegarde de la jeunesse (CPSJ)». Il a été procédé également à l'achèvement de l'élaboration d'un autre projet de décret exécutif relatif à la création, à l'organisation et au fonctionnement des services éducatifs en milieu ouvert (SEMO), dans leur nouvelle configuration, soit un service dans chaque direction de wilaya de l'action sociale, chargé du suivi de la situation de l'enfant, a-t-il ajouté. Le responsable a indiqué que ce décret accorderait «d'avantage de prérogatives aux SEMO pour assurer une protection sociale à la catégorie des enfants au niveau local, conformément aux dispositions de la loi relative à la protection de l'enfant». Par ailleurs, M. Hocine a révélé que le plan national de lutte contre l'utilisation des enfants dans la mendicité entrera en vigueur dès la prochaine rentrée sociale, et ce en coordination avec les secteurs ministériels, les instances nationales concernées et la société civile. Des commissions de wilaya de veille et de suivi, seront mises en place au niveau local dans le cadre de ce plan, a révélé M. Hocine qui a préconisé la signalisation des cas de maltraitance d'enfants, la prise en charge, psychologique et institutionnelle, des enfants victimes d'exploitation dans la mendicité, ainsi que le soutien et l'accompagnement des familles précaires ou en situation sociale difficile, outre l'élaboration de rapports annuels sur la situation des enfants.