Les travailleurs du secteur de l'Education nationale sont appelés à travailler d'arrache pied, pour garantir la réussite de la prochaine rentrée scolaire (2018-2019), prévue pour le 5 septembre. Alors que plus de 9 millions d'élèves, tous paliers confondus, vont reprendre le chemin de l'école dans moins d'une semaine, cette rentrée scolaire est marquée par le risque de la contamination, et la propagation de l'épidémie du choléra, apparue dans plusieurs wilayas du centre du pays, depuis le début du mois d'août. Les parents d'élèves appréhendent ce risque, et le ministère de la tutelle tente de rassurer. Hier encore, la première responsable du secteur, Nouria Benghebrit, a interpellé une nouvelle fois, les travailleurs de l'Education, pour conjuguer leurs efforts pour dissiper la peur des parents. Après avoir annoncé que la date de la rentrée scolaire est maintenue pour le 5 septembre prochain, Benghebrit a instruit les secrétaires généraux, en marge des ateliers de formation à leur profit, de s'assurer de la mise en œuvre de toutes les instructions et directives, émises par l'administration centrale, en particulier celles relatives aux règles d'hygiène et de santé, de sécurité et leur respect. La ministre a mis l'accent sur la nécessité «d'unifier les rangs pour atteindre les objectifs communs du secteur, et ce, en assurant une coordination et un suivi par le personnel des différents services des directions de l'éducation, au niveau de chaque wilaya». Benghebrit a, à ce propos, mis l'accent sur le rôle des secrétaires généraux, estimant qu'il est «essentiel à la mise en œuvre des directives et des instructions de l'administration centrale, qui est sous la responsabilité directe du directeur de l'Education». S'exprimant, en outre, au sujet des appels de certaines associations de parents d'élèves et de syndicalistes, pour le report de la rentrée scolaire, jusqu'à ce que la situation épidémique soit maîtrisée, Benghebrit y voit des «voix déstabilisatrices». «Certains tentent de déstabiliser le secteur, en semant la zizanie, juste à quelques jours de la rentrée scolaire», a-t-elle estimé. A cet effet, la première responsable du secteur de l'éducation, a souligné que l'institution éducative «travaille d'arrache pied pour garantir les meilleures conditions d'enseignement, au profit des 9 millions d'élèves, dans un environnement calme et serein, en exploitant toutes les possibilités disponibles pour préserver leurs droits». Pour la réussite de cette nouvelle rentrée scolaire 2018/2019, la ministre a relevé l'installation de cellules de suivi de la rentrée, une au niveau de l'administration centrale du ministère, chargée d'intervenir instantanément pour remédier aux insuffisances constatées. Deux autres cellules, au niveau de chacune des deux inspections générales du ministère, afin d'exploiter les informations parvenues des inspecteurs, chargés à leur tour de faire le suivi quotidien et l'évaluation journalière de la rentrée scolaire, au niveau de leurs circonscriptions respectives. A propos des surcharges de classes dans certaines localités du pays, la ministre impute ce problème aux opérations de relogement effectuées au cours de ces derniers mois. Commentant cette situation, la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, l'a expliquée par le rythme lent des constructions d'établissements d'enseignement, «qui ne suit pas celui de la natalité». Pour faire face à cette contrainte, elle a annoncé la construction de chalets, spécialement équipés pour y recevoir provisoirement les élèves, au sein desquels, a-t-elle expliqué, seront organisées des doubles vacations d'enseignement. Le nombre des élèves attendus pour cette nouvelle rentrée a atteint 9.269.892. Les élèves du primaire représentent 48,8% du total des élèves, et le reste des taux répartis entre les cycles moyen, secondaire et préparatoire, dans 26.964 établissements éducatifs.