La compétition des courts métrages de la septième édition du festival d'Oran du film arabe (FOFA) a débuté, mardi à la cinémathèque d'Oran, par la projection de cinq œuvres. Le bal s'est ouvert par une production mauritanienne "Les fleurs de Twilit", réalisée par le critique tunisien Wassim Kortbi qui est à sa première œuvre cinématographique. Les faits de ce court métrage racontent l'histoire d'un homme qui fuit la vie sociale, ses tensions pour vivre en compagnie de son épouse dans une hutte isolée au cœur du Sahara. Le film a été tourné au village mauritanien "Twilit". Le réalisateur a choisi de présenter un film intimiste sans dialogue estimant que "le silence est parfois plus éloquent que la parole". Si Wassim Korbi a préféré le silence, le réalisateur algérien Akram Zaghba, la marocaine Asmae El Modir et le bahreini Amar Kooheji ont, eux, choisi de présenter le personnage principal dans leurs courts métrages silencieux où tout le monde parle sauf eux. Le réalisateur algérien Akram Zaghba a abordé dans son film "La gandoura blanche" l'histoire d'un jeune manipulé par une organisation terroriste pour commettre un attentat suicide, alors que le court métrage "Couleurs du silence" de la marocaine Asmae El Modir a tissé ses séquences autour du personnage d'une fillette sourde-muette qui aime dessiner son père, un pêcheur. Le réalisateur bahraïni Amar Kahouadji a présenté, dans son film "Sokoone", deux filles : une riche blonde et une noire pauvre pour décrire le destin de la femme que commande l'homme dans les sociétés patrimoniales qui ne font pas de distinction entre une riche, une pauvre, une blanche ou noire. En plus, il choisit de confiner la fille noire au silence. La première journée de projection de courts métrages a été clôturée par le film irakien "happy bithday" de Mohaned Hayal, qui est le seul film sans personnages silencieux. En un quart d'heure, ce court métrage retrace la vie d'un enfant qui célèbre son cinquième anniversaire dans un cimetière que fréquentait sa mère pour se recueillir sur la tombe de son père. Le réalisateur irakien a souligné, en marge de cette projection, que ce film exprime le désir du peuple irakien de vivre en dépit de la guerre et de la souffrance, où cet enfant rit et dialogue avec des gens (vivants et morts) dans un cimetière.