Le cinéaste algérien Tahar Houchi, commissaire du Festival international du film oriental à Genève (Fifog), a terminé cette semaine à Agadir (sud du Maroc), le tournage de "Koceila", un nouveau court-métrage de 15 minutes portant sur le regard d'un enfant sur la société d'aujourd'hui. Coproduction algéro-suisse avec une assistance technique marocaine, le film a été tourné pendant quatre jours à Taghazout dans la région d'Agadir, a indiqué le réalisateur à l'APS. Il raconte l'histoire de trois destins qui se croisent dans un village berbère sur mer : Koceila, 11 ans qui perd sa grand-mère, Lola ayant perdu son enfant et Faouzi, artiste algérien qui a vu partir beaucoup de ses amis, victimes de la décennie noire, a précisé le cinéaste. Il s'agit de trois personnes en processus de deuil et où chacun apprend, à sa manière, à apprivoiser la mort, a-t-il ajouté. Ce nouvel opus met en scène notamment l'acteur algérien Faouzi Saichi, l'actrice internationale anglaise Lola Peploe et la comédienne marocaine Fadma Bouchène. Le film constitue la seconde partie d'une trilogie entamée avec "Yidir" (2012) prix du court-métrage au 6e Festival Issni N'Ourgh international du film amazigh (Finifa) organisé annuellement à Agadir. Le prochain s'intitulera "Massinissa" et aura également pour trame la vision d'un enfant sur le monde actuelle. La sortie du court-métrage est prévue pour janvier 2014 après sa finalisation (postproduction) qui durera entre deux et trois mois, a indiqué le réalisateur. Tahar Houchi et Faouzi Saichi se trouvent, actuellement, au Maroc pour prendre part au 7e Finifa. Le premier animera un atelier sur la critique cinématographique tandis que le second donnera une conférence sur le cinéma et son expérience de quarante années au service du 7ème art algérien. Le Finifa de cette année dont le coup d'envoi a été donné lundi se déroule sans compétition officielle ni projections de films amazighs, mais seulement avec un cycle dédié au cinéma catalan, en qualité d'invité d'honneur de cette édition. Les organisateurs ont décidé de suspendre la projection des films amazighs de la compétition officielle de cette 7e édition pour protester notamment contre les institutions de tutelle, en l'occurrence le ministère de la Communication et le Centre cinématographique marocain (Ccm) concernant la subvention allouée au cinéma amazigh dont le montant est de 50.000 dirhams (environ 4.500 euros).