Mis à part quelques activité organisées, notamment, par l'établissement Art et culture, Mis à part les après midis de Ammou Yazid, il n'y a pratiquement rien pour les enfants. Le programme des activités artistiques souffre d'un grand manque, notamment pour les enfants. Les parents se plaignent de l'absence de programmation de pièces de théâtre, de dessins animés, de films pour enfants, de marionnettes ou de spectacles de magie. Alors que dans les années 1970, la télévision algérienne avait tenté quelques expériences dans le domaine du dessin animé et des marionnettes, aujourd'hui, on ne s'intéresse plus à ces domaines alors que les moyens techniques existent. On se demande où sont passés les magiciens qui donnaient des spectacles dans les écoles. Il faut rappeler que dans les années 1980, Alger avait organisé un festival maghrébin de la magie et de grands magiciens algériens tel que le défunt Mohamed Bouras et l'hypnotiseur tunisien Dortus y avaient participé. Le pionnier des magiciens Il est à rappeler que Bouras fut le pionnier de la magie en Algérie puisqu'il avait fait ses débuts dans ce domaine artistique en 1949. On ne garde de cet artiste qui a mené une carrière internationale que son passage dans le film Les vacance de l'inspecteur Tahar où il joue le tour classique de la malle mystérieuse avant de fuir par les coulisses. Son ancienne épouse qui Lynda qui a également joué dans ce film fut la première magicienne femme d'Afrique et du monde arabe. Sa seconde épouse Mme Smati est également une brillante illusionniste. Dans les années 1980, l'Algérie avait connu l'emergence de plusieurs magiciens dont le grand manipulateur Oudjit et Soufi. On a connu par la suite Dr Zerhouni Lahcene Tawfiq, l'auteur du livre «Devenez magicien». Dr Zerhouni était connu pour ses tours mais aussi pour ses lévitations que réussissait à faire son prédécesseur Bouras. Il n y a pas si longtemps, on avait vu Fouad Filali, le magicien qui vit au Canada et qui avait fait une tournée en Algérie, mais il n'aurait pas été encouragé à y rester. Actuellement, on trouve quelques jeunes magiciens, mais pas de très haut niveau. Ces derniers doivent être quand même appelés pour animer des spectacles pour les enfants. Il est à préciser que les spectacles de magie concernent à la fois les parents et les enfants. Il faut noter toutefois que certaines salles de cinéma programment ces derniers temps des films pour enfants, mais les prix sont quelque peu excessifs. Les producteurs algériens pourraient bien investir dans le domaine des films pour enfants. L'Egypte qui est bien en avance dans ce domaine organise régulièrement le festival international du cinéma pour enfants. L'Algérie peut bien y participer. On a des enfants très doués pour le théâtre et le cinéma, mais il y n'a eu à ce jour que quelques initiatives. On sait que le ministère de la culture encourage les associations qui se consacrent aux enfants, mais cela reste insuffisant. Qui remplacera Hdidouane? Les directeurs de salles de spectacles devraient consacrer des horaires réguliers pour cette frange qui n'a pas où aller si ce n'est dans les cybercafés afin de passer des heures à jouer devant les ordinateurs. La tournée du cirque italien à travers nos villes est par ailleurs insuffisante. Le ministre de la culture et les organismes chargés de la programmation culturelle devraient encourager les artistes et troupes qui donnent des spectacles pour enfants. La chanteuse Nedjoua s'est consacré à la chanson enfantine et fait un bon travail. Elle est à encourager. Actuellement, le seul artiste qui est sorti du lot en donnant des spectacles en donnant régulièrement des spectacles à travers les villes d'Algérie est le chanteur Cheb Yazid qui a fait une très bonne chose de se convertir dans ce créneau dont il est le seul à dominer en Algérie. On se demande par ailleurs, pourquoi, à ce jour, on n'a pas trouvé un artiste de la trempe de Hdidouane lequel e tous les enfants aimaient. Bari Stambouli