Il a fallu quatre heures de pluies ininterrompues pour que plusieurs communes de Boumerdès soient submergées totalement provoquant ainsi des désagréments multiples. Le nouveau wali de Boumerdès, Mohamed Salmani, a écourté sa visite de terrain dans la daïra des Issers en raison des pluies qui se sont abattues sur la région d'une manière incessantes se contentant uniquement de recevoir les quatre P/APC de la région au niveau du CFPA Belaid Slimane pour débattre des problèmes et les solutions à suggérer. Au moment où il recevait les maires, le centre-ville des Issers était déjà submergé par les eaux pluviales. A quelques mètres du CFPA, exactement à l'entrée du siège de l'APC, les citoyens n'ont pas pu accéder à l'hôtel de ville ou traverser la route en raison des eaux qui remplissent tous les lieux. Même les automobilistes ne se sont pas aventurés. Les avaloirs au niveau du boulevard colonel Amirouche dont la plupart sont bouchés n'ont pas pu contenir la quantité des eaux qui se sont abattues. A Isserville, la RN 68 est totalement inondée par les eaux de pluies provoquant ainsi la paralysie du trafic routier. Les habitants des quartiers de la ville notamment les Coopératives n'ont pas pu joindre leurs domiciles familiaux. Les accès étaient presque fermés par les eaux de pluies. Sur la RN 12, exactement à hauteur de Bousbaa dans la ville de Bordj Ménaëil, les eaux de pluies ont obstrué totalement la circulation routière provoquant des embouteillages de plus de 08 kilomètres. D'immenses quantités d'eaux y ont inondé l'endroit qui jouxte la station de service Naftal sur la route. Le trafic routier était perturbé durant plusieurs heures sur les deux voies. Dans la ville, c'est le calvaire. Plusieurs quartiers étaient déjà submergés par les eaux. Les avaloirs et les systèmes de drainage d'eaux de pluies sont bouchés. La ville a été encerclée par les eaux provenant des ruisseaux et oueds de la région notamment Oued El Besbas, Oued Djemma et celui d'Issers. Au niveau du quartier dit la Capère, les eaux y ont infiltré plusieurs maisons. Vers 13h, des dizaines d'habitants de la ville se sont dirigés vers le siège de l'APC qu'ils ont fermé peu de temps après pour réclamer un plan contre les inondations. Un projet d'aménagement urbain de plus de 36 milliards cts pour la ville de Bordj Ménaëil est gelé depuis près de trois ans. à Dellys, les habitants ont revit l'horreur vécu en 2007 lors des inondations qui ont emporté le centre ville causant la perte de cinq personnes et des dégâts matériels. Le village El Ghicha a failli être emporté par les eaux pluviales. La peur n'a pas quitté les villageois qui n'ont rien pu faire. Que ce soit à Hammadi, Khemis El Khechna ou Boudouaou, la situation est similaire où les eaux pluviales ont inondé tous les quartiers et provoqué d'immenses désagréments aux populations. Quelques jours après son installation à la tête de la wilaya, le wali s'est rendu, dans sa première sortie sur terrain, dans la commune de Khemis ElKhechna où il a visité le projet portant plan anti-inondation. une somme de 340 milliards de cts a été dégagée entre 2010-2014 pour la protection des villes des inondations. Certains projets sont en retard alors que d'autres ne sont toujours pas lancés, notamment, à Boudouaou qui concerne le dallage d'un oued. Bordj Ménaëil a bénéficié de 60 milliards de cts, mais le plan risque de ne pas voir le jour. Les pluies de ce jeudi ont provoqué de drames routiers où deux personnes ont trouvé la mort à bord d'un camion de gros tonnage qui s'est renversé au niveau de Bouzegza dans la commune de Keddara.