Les fortes pluies qui se sont abattues en début de soirée avant-hier sur le nord du pays ont provoqué d'énormes désagréments dans plusieurs communes de Boumerdès. Ici, les cages d'escalier de plusieurs bâtiments et immeubles ont été remplies par les pluies diluviennes. Au quartier 1200 logements, des habitants ont dégagé les eaux de pluie qui ont inondé les cages d'escalier. Les routes ont été pratiquement toutes bouchées par le volume important des eaux. Les avaloirs étaient bouchés, rendant ainsi la circulation automobile difficile. A Corso, les habitants de plusieurs cités ont vécu le calvaire durant presque toute la nuit. A la cité El Manbaa, les habitants des rez-de-chaussée et des premiers étages ont quitté leurs maisons dès les premières infiltrations. «Nous avons appelé les pompiers pour intervenir, mais en vain», nous dira un habitant de ladite cité. «Nous avons vécu un enfer et la peur ne nous a pas quittés toute la nuit», dit encore notre interlocuteur, qui dit avoir passé la nuit avec sa famille chez un voisin de l'étage supérieur. Aux Issers, à Bordj Ménaïel notamment, les eaux de pluie ont obstrué les routes et les systèmes de drainage. Certains habitants de la première localité se sont rappelé les inondations des années 70 qui ont submergé la ville et fait déborder les deux oueds qui l'encerclent. De même, à Dellys, à l'est de la wilaya, les eaux de pluie ont rappelé à la population les inondations de 2007 qui causé d'énormes dégâts, notamment au réseau routier. Ce mauvais temps a provoqué, par ailleurs, des coupures d'électricité chroniques, notamment sur les régions rurales de la wilaya, notamment à Chabet El Ameur, Timezrite et Aït Amrane. Certaines familles ont passé la nuit à la bougie. Les habitants du quartier La capère, dans la commune de Bordj Ménaiel, menacent de sortir dans la rue pour protester contre l'état déliquescent dans lequel se trouve leur localité. A la moindre chute de pluie, ce quartier est inondé et les habitants coincés. De même, les habitants des chalets ont vécu un drame en raison des infiltrations des eaux de pluie à l'intérieur des cabanons. Pis encore, certains ont craint des courts-circuits qui déclenchent dans la plupart des cas des incendies. Les pluies diluviennes démontrent la défaillance des responsables et des entreprises intervenant dans la réalisation de projets d'utilité publique, notamment la voirie.