Entre émancipation sociale et libération nationale, telle est la question à laquelle le réalisateur bien connu Liazid Khodja a tenté de répondre à travers son film documentaire éponyme. L'œuvre de près d'une heure, réalisée dans le cadre de la manifestation «Alger, capitale de la culture arabe 2007», a eu, par le biaisde témoignages émouvants de certaines figures de proue de notre syndicalisme, dont Ahmed Akkache, ancien dirigeant du mouvement ouvrier algérien, et Boualem Bourouba, un des membres fondateurs de l'UGTA, à retracer quelque peu le parcours à la fois tumultueux et glorieux du mouvement syndical national. Un itinéraire indissociable du long et laborieux combat pour la libération nationale dont l'UGTA a été un des vecteurs les plus percutants en ce qu'elle a permis comme unification et cohésion des rangs des travailleurs algériens et leur sensibilisation autour de la cause nationale. Une cause sans laquelle on ne pouvait entrevoir un meilleur sort à leur situation socioprofessionnelle. Surtout que le contexte colonial était fait de plus d'une inégalité, entre dépossession de biens, notamment terriens, par-ci et exploitation à la limite de l'esclavage par-là.