Le documentaire Ça tourne à Alger du réalisateur Salim Aggar a été sélectionné pour la 3e édition du Festival du film arabe de Bruxelles qui aura lieu du 22 au 28 octobre prochain, afin d'être «le film débat» sur la situation du cinéma algérien. Ce documentaire thématique, qui a déjà eu un très bon parcours à travers le monde, puisqu'il a été projeté à San Francisco, Montréal, Amiens en France, Doha au Qatar ou encore à Tétouan au Maroc, demeure un témoignage important sur le combat des cinéastes algériens durant la dernière décennie. Pour le réalisateur, Ça tourne à Alger demeure le seul témoignage sur la situation alarmante du cinéma algérien. Sa programmation s'inscrit dans une carte blanche accordée au Festival international du film oriental de Genève, auquel il a déjà participé, il y a quelques mois. La présentation de Ça tourne à Alger sera suivie d'une table ronde sous le thème «Entre renaissance et crise, quel est l'avenir du cinéma algérien?», en présence du réalisateur du documentaire Salim Aggar, du producteur Liazid Khodja, du critique et animateur du Fifog Tahar Houchi et du comédien et cinéaste Mostéfa Djadjam, qui a joué, notamment le rôle principal dans le film de Merzak Allouache Les Aventures d'un héros. Ce dernier présentera lors de ce festival, son film Frontières qui évoque la question encore d'actualité de l'émigration clandestine. L'autre film algérien qui sera programmé à ce festival sera Si Mohand U M'hand, l'insoumis de Liazid Khodja et Rachid Benallal, dont la sortie du film vient d'avoir lieu en France. Le Festival du film arabe de Bruxelles, programmera également plusieurs longs métrages venus notamment du Maroc comme Les Anges de Satan d'Ahmed Boulane, Adieu mères de Mohamed Ismaïl ou encore Où vas-tu Moshé de Hassan Benjelloune, alors que la Tunisie, présentera L'Accident de Rachid Ferchiou ou encore Par-delà les rivières de Khaled W. Barsaoui. La Mauritanie ne sera pas en reste puisque le film de Abderrahmane Sissako En attendant le bonheur sera également présenté. Alors David & Layla, une coproduction américano-irakienne réalisée par Jay Jonroy, sera, par ailleurs présentée à Bruxelles. Enfin, l'Egypte sera représentée par Les Démons du Caire d'Ahmed Atef, l'un des plus importants films égyptiens de l'année. Pour le réalisateur Salim Aggar, ce Festival du film arabe à Bruxelles est indispensable pour le cinéma arabe, qui survit et qui lutte dans un espace culturel européen déjà saturé et surtout envahi par le cinéma américain et le cinéma asiatique. Enfin, de nombreux documentaires et courts métrages arabes seront présents lors de cette 3e édition du Festival du film arabe de Bruxelles, au programme très diversifié et qui veut promouvoir le «Vivre ensemble au-delà des différences» et maintenir le lien entre l'Orient et l'Occident.