Depuis 2011, l'on entend parler de construction ou de réhabilitation de centre ou laboratoire de contrôle anti-dopage en Algérie ; c'est du moins et selon quelques informations récoltées par-ci par-là, ce n'est guère demain la veille. Cela a été même corroboré par le Dr Tahmi alors, ministre de la jeunesse et des sports de l'époque, la raison est de voir, aujourd'hui, un nombre considérable d'athlètes algériens, consommer des produits interdits. Ould Ali venu après Tahmi, devait prendre le relais pour la concrétisation du centre, cependant en vain. Ce centre de contrôle anti dopage servira à remettre de l'ordre pour une situation qui semble aujourd'hui, prendre des proportions inquiétantes. D'ailleurs, le président du Comité olympique algérien (COA), Mustapha Berraf, a fait récemment, des révélations sur ce point, qui ne font pas honneur au sport algérien et à ceux qui gèrent le sport en Algérie. Celui-ci, outré par cette situation a fourni des explications sur l'absence de résultats des athlètes algériens au niveau international. Il est vrai que nos athlètes sont champions en Algérie, mais pas à l'étranger, dès qu'ils se déplacent dans le cadre de compétitions officielles continentales ou mondiales, ils deviennent méconnaissables. Cette triste réalité fait, aujourd'hui, reculer la performance, ceci dit, certains de nos athlètes et coachs sont devenus des tricheurs au détriment de la santé de l'athlète. Invité de la chaîne TV d'Ennahar, le président du COA n'a point mâché ses mots pour dénoncer «Les athlètes algériens ne travaillent pas, mais se dopent pour réaliser des résultats au niveau national pour se qualifier et participer aux compétitions internationales de haut niveau, ce qui explique l'absence de résultats au plan international». Ce dernier a fait savoir qu'il a saisi à deux reprises la direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) pour enquêter sur ces athlètes. Ces déclarations reflètent la triste réalité sur le terrain et la déliquescence du sport national en perte de vitesse. Pourquoi nos athlètes recourent au dopage Pourquoi nos athlètes se dopent ? une question qui ne taraude plus l'esprit, puisque c'est devenu légion chez nous et malheureusement dans bon nombre de disciplines. Ainsi et au lieu de travailler durement, nos athlètes recourent au dopage, cela relève de la responsabilité de ceux qui les encadrent, (staff-techniques, présidents des fédérations sportive, notamment…). Ces derniers ont ainsi failli à leur mission d'éducateurs dans la mesure où la plupart d'entre eux sont complices car, il n'y a que la qualification et la participation aux compétitions internationales qui les intéressent. Le dopage, sera-t-il toléré, un jour ? Au rythme où vont les choses rien ne peut arrêter le dopage, il semble s'installer confortablement, une équation qui mérite d'être plantée. Si le dopage se propage en Algérie, ailleurs il semble aussi s'installer dans la durée. Après la Russie, le Kenya, les Etats Unis, la Chine qui est pointée du doigt, elle est incriminée d'être passée à une vitesse supérieure. Trois ans après les éléments du scandale dans le sport Russe, un autre scandale avait secoué la Chine, avec des milliers d'athlètes Chinois qui sont déclarés positifs. Le Kenya, pays africain se sait dans le collimateur avec une trentaine de ses athlètes suspendus pour dopage. En somme et à ce rythme, rien ne peut arrêter le dopage, cela dit, sera-t-il toléré un jour ? L'autre vision du dopage Ce n'est point à la veille de grandes compétitions que l'on commence par s'éloigner des produits dopants. Ils demeurent un danger permanent, tant qu'ils restent à la merci des athlètes. Il est vrai qu'au rythme où vont les choses rien ne peut arrêter ce phénomène, ces anabolisants semblent même s'installer confortablement, une équation d'ailleurs, qui taraude l'esprit. Pour le Pr Ahmed Bendiffallah, «Le contrôle antidopage version AMA (Agence Mondiale Antidopage) semble se démarquer par sa frilosité vis à vis de la déclaration de cas positifs si ces derniers ne sont pas médiatisés et par là même connus du grand public. Ici et là des entraîneurs déclarent qu'ils ont utilisé des produits dopants, il y a quelques années de cela sans que cela émeuvent un tant soit peu les contrôleurs. Il suffit qu'une chaîne TV s'implique pour qu'une enquête soit lancée (cas de la Chine et des ex-pays de l'Est). Les produits utilisés ne sont pas si nombreux : Les stéroïdes anabolisants, l'hormone de croissance, l'EPO, des diurétiques (Body building), des produits à éviter et dont les méthodes d'extraction sont bien rodées». Si le cannabis qu'on utilise comme un usage thérapeutique, il nous explique : «Faut-il justement tolérer l'utilisation de produits dopants comme c'est le cas pour le cannabis pour un usage thérapeutique et changer la vision du dopage, vu lui aussi sous cet angle ? Le sport de performance use le corps et au cours d'un effort intense de résistance et d'endurance les capitaux protéiques et autres sont sérieusement entamés. Les produits dopants utilisés viendront ainsi réparer toujours sous contrôle médical les dégâts occasionnés, donc, s'éloigner de la diabolisation. Un pas a déjà été fait avec les «AUT» qui ne sont qu'une forme de dopage déguisé. Un sport, si on peut l'appeler comme cela, connaît une série de décès dans le silence assourdissant de médias mis sous l'éteignoir». Les compléments alimentaires sont-ils dangereux ? Les compléments alimentaires s'ajoutent à une liste effrayante de dopage, alors que depuis quelques années, la lutte contre ce phénomène progresse. Les athlètes de différentes disciplines sportives ont recours à ces produits contenant souvent des substances dangereuses, ce qui augmente le risque d'un contrôle positif, mais laisse le plus souvent des conséquences sur le métabolisme. D'autres, en revanche, sombrent dans le flou total, il s'agit, notamment, de voir évoluer leurs muscles. Ils utilisent parfois des produits sans pour autant connaître ou comprendre leurs retombées.