Les cas de dopage (déclarés !) sont très rares en Algérie. Alors, tous des saints nos sportifs ? Certaines mauvaises langues disent qu'au regard de leurs performances très modestes, il serait très improbable qu'ils se dopent. Quoi qu'il en soit, pour que des cas de dopage soient enregistrés, il faudrait qu'au moins soient effectués des contrôles. Selon la réglementation, chaque pays doit mettre en place une agence nationale antidopage. Ce n'est pas encore le cas en Algérie et c'est le Comité olympique algérien (COA) qui s'est chargé de cette question. Le COA s'est donc doté d'une commission antidopage présidée par le Dr Zohir Bensoltane. Contacté pour faire le point sur la question, ce dernier confirme l'absence de cas découvert depuis une année. Durant cette période, nous dit-il, « 50 contrôles ont été effectués à la demande des fédérations et 15 contrôles inopinés ont été conduits. Aucun cas de dopage n'a été décelé ». Les prélèvements sont envoyés pour analyse en Tunisie. « Nous avons des accords de coopération avec ce laboratoire qui nous permettent d'effectuer ces analyses à moindre coût (environ 100 euros contre 200 à 300 euros dans les laboratoires européens).» Entre 1984 et 2009, indique notre interlocuteur, six cas de dopage ont été enregistrés, en précisant que les fauteurs ont été sanctionnés. A côté des activités de la commission qu'il préside, la Fédération algérienne de football mène également des contrôles mais de manière très épisodique. Notre interlocuteur reconnaît d'ailleurs que les contrôles opérés sont trop peu nombreux pour avoir une idée réelle de cette pratique frauduleuse dans notre pays, tout estimant toutefois qu'« elle n'est pas courante en Algérie, d'autant plus que les produits dopants sont très chers. » Les produits incriminés dans les cas de dopage chez les athlètes algériens, constate aussi le président de la commission antidopage, sont surtout des anabolisants et des diurétiques et c'est par ignorance des risques encourus que nos sportifs en prennent. « C'est pour cela que la sensibilisation de nos athlètes et des actions de prévention sont nécessaires », estime-t-il.