Une production de 15 000 tonnes de poissons/an est attendue à Boumerdès dans le cadre de la mise en exploitation de quelque 32 projets d'investissement en aquaculture, adoptés au titre de la stratégie nationale de développement de l'aquaculture, s'étalant de 2014 à 2020, a-t-on appris, jeudi, auprès de la direction de la pêche et des ressources halieutiques de la wilaya. L'entrée en exploitation de ces projets, visant le développement de l'aquaculture en tant qu'alternative à la régression persistante de la production halieutique, est attendue pour le «début de l'année prochaine», a indiqué à l'APS Kadri Cherif. «Ces projets s'ajouteront à six autres dans la filière aquacole, entrés en exploitation ces dernières années», a-t-il précisé. M. Kadri a signalé «l'implantation de ces projets dans une vingtaine de sites, mis à la disposition des investisseurs, au niveau des trois barrages de la wilaya (Keddara Bouzegza, Beni Amrane et El Hamiz), des embouchures des cours d'eau, des grands bassins hydriques, des retenues collinaires (naturelles et artificielles) et du littoral de la région, qui peuvent accueillir, à l'occasion, des cages flottantes ou des opérations d'ensemencement en alevins». D'autres projets d'investissement similaires sont également prévus au niveau de la zone d'activités spécialisée dans les métiers de la pêche et de l'aquaculture de Zemmouri El Bahri, dés parachèvent de son aménagement et équipement, a-t-il fait savoir. Parmi ces projets ayant bénéficié du droit de concession depuis 2010, le même responsable a cité les fermes d'élevage de daurade (400 tonnes/an) et de moules (120 tonnes/an) dans des cages flottantes respectivement dans la région de Sghirate, sur le littoral de la ville de Boumerdès, et à Cap Djinet. La ferme d'élevage aquacole en eau de mer de cap Djinet, entrée progressivement en production, demeure, néanmoins, le plus important projet en la matière à Boumerdès. Selon les objectifs qui lui sont fixés, ce projet devrait produire, une fois achevé, près de 1.500 tonnes/an de daurades et de moules. Les autres projets d'élevage en cages flottantes «partiellement exploités» sont localisés sur le littoral de Zemmouri El Bahri et le lieu-dit «les Salines» du littoral de Dellys, où des fermes aquacoles sont en réalisation, en vue d'assurer une production moyenne de 200 tonnes de moules/an. L'autre enjeu futur de la valorisation de la filière aquacole consiste dans son intégration dans la fertilisation des superficies agricoles par l'ensemencement en alevins des plans d'eau destinés à l'irrigation agricole, a souligné M. Kadri. «A ce jour, il a été procédé, à cet effet, au lâchage de près de 100.000 alevins dans des bassins d'irrigation agricole», a-t-il signalé.