Le film algérien intitulé «La Voix des anges», réalisé par Kamel Laiche a été projeté dans la soirée de dimanche, en avant-première nationale lors de la deuxième journée du 9e Festival international du cinéma d'Alger (FICA). Le nouveau long métrage algérien. Ce long métrage raconte l'histoire de «Mahrez, qui n'a pas le talent de son homonyme, le prestigieux footballeur, est un jeune Algérois sans occupations et sans grandes ambitions. Il déroule sa morne existence entre de petits larcins et des veillées nocturnes avec ses amis. Un jour, suite à une tentative de vol, il se trouve à deux doigts d'être pris par la police et emprisonné. Contre toute attente, sa victime du jour, un homme assez âgé, refuse de le dénoncer. Il échappe ainsi à la prison, mais doit apprendre à vivre autrement puisque son bienfaiteur va jusqu'à lui offrir un travail. Mahrez réussira-t-il à s'en sortir et à construire sa vie ?». Bon scénario, mauvais film Si le scénario de la «Voix des anges» est une réussite comme ceux dont nous a habitués le réalisateur, le film en lui-même ne semble pas bien abouti. Le scénario a le mérite de mettre le doigt sur les problématiques qui minent notre société, notamment les jeunes générations, prises au piège, d'un coté, par le discours terroriste décomplexé et dangereux, et de l'autre, par la drogue et les autres fléaux tels la violence sociale. Au-delà des lenteurs que n'importe quel spectateur peut constater dans certaines scènes du film, on a l'impression que le jeune réalisateur Kamel Laiche, connu pour ses grands talents dans le théâtre et le cinéma est pris de court, cette fois-ci, par on ne sait quel obstacle qui l'a forcé à terminer son film aussi rapidement. Ce qui donne, au final, un film de qualité juste moyenne. Le réalisateur a expliqué, à la fin du film, qu'il n' a produit ce film qu'avec seulement 35% du budget qu'il souhaitait avoir. Ce qui s'est répercuté, évidement, sur la qualité de l'œuvre. Cela d'ailleurs peut être constaté de manière flagrante, même par les spectateurs non avertis. Amateurisme En fait, le casting, assuré de manière aléatoire par Rania Serouti (qui est également l'épouse du réalisateur), est fait de la manière la plus simple qui puisse être. «J'ai rencontré l'acteur principal, Madani Nassim, dans la rue, lors d'une balade a Riadh El Feth. On s'est parlé, et je l'ai engagé pour le rôle principal du film», dit-elle, lors du débat qui a suivi la fin du film. On est toujours avec cette fâcheuse habitude à réaliser des films de manière «traditionnelle»… On est loin du professionnalisme. La distribution sent le copinage et l'amateurisme ambiant qui empêchent le 7e art algérien de prendre son envol. On ne sait pas encore organiser un casting de manière assez simple et engager les acteurs qu'il faut. Si le réalisateur se dit que ses acteurs sont les mieux placés pour interpréter leurs rôles, le spectateur lambda trouve que la distribution est complètement ratée, mise à part Aziz Boukerouni, Hicham Mesbah, deux acteurs algériens connus, dotés de grands talents, et qui ont donné une consistance au film. Pour les autres, on a l'impression qu'ils ont été sélectionnés au hasard. A noter que cette 9e édition du Festival international du film d'Alger se poursuit jusqu'au samedi 09 décembre prochain. Trois films sont projetés chaque jour, au niveau de la salle de cinéma Ibn Zeydoun de Riadh El Feth. Aujourd hui encore, trois films sont au menu de la journée. La dernière séance, prévue à 19h30, sera marquée par la projection Rusty Boys de réalisateur Andy Bausch, du Luxemburg.