La course aux très convoités postes de sénateurs commence sérieusement. Dès demain, les candidats déclarés n'auront plus que 20 jours, pour convaincre les élus aux niveaux de leurs circonscriptions électorales. Le dernier délai pour le dépôt des dossiers de candidature à l'élection, portant renouvellement de la moitié des membres élus du Conseil de la Nation, prévue le 29 décembre prochain, est fixé pour ce dimanche à 16h30, d'après le département de Noureddine Bedoui. «Le ministère de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire porte à la connaissance des élus locaux, postulant à la candidature à l'élection en vue du renouvellement de la moitié des membres élus du Conseil de la nation du samedi 29 décembre 2018, que le dernier délai pour le dépôt des dossiers de candidature est fixé au dimanche 9 décembre 2018 à 16h30, et ce, conformément aux dispositions de l'article 114 de la loi organique 16-10 du 25 août 2016 relative au régime électoral», indiquait, jeudi, un communiqué du ministère. Passée cette étape, les candidats devront donc se consacrer aux choses sérieuses. L'on parle des alliances nécessaires pour s'offrir la majorité des voix du collège électorale de la wilaya. Il faut dire, dans ce sens, que malgré parfois les consignes partisanes, des élus locaux ne font pas preuve de discipline, et votent sur le candidat de leur choix, voire avec lequel il y a, tout simplement «plus d'intérêt». Dès demain, c'est le compte à rebours qui démarre pour les prétendants à devenir sénateurs. La vraie bataille est pourtant politique. Elle opposera les deux partis de l'Alliance présidentielle, en l'occurrence le Front de libération nationale (FLN) et le Rassemblement national démocratique (RND). Chacune des deux formations tentera ainsi de gagner le maximum de sièges, pour pouvoir asseoir son contrôle sur la Chambre haute du Parlement. Actuellement, le parti du Premier ministre, Ahmed Ouyahia, détient 42 sénateurs, contre 40 pour l'ex-parti unique. Le FFS en compte 4, les indépendants 6, tandis que le MPA, le Front El Moustakbal, El Fadjr et AHD54 ont un sénateur chacun. Pour le FLN et le RND, l'enjeu est dans plusieurs wilayas d'autant qu'ils contrôlent un grand nombre d'Assemblées locales. Le FFS, lui, concourra dans 7 wilayas, dont les plus importantes sont Tizi-Ouzou et Béjaia, où il est appelé à défendre les sièges qu'il occupe déjà. De retour aux candidats, ces derniers doivent, en personne, déposer au niveau de la wilaya (Direction de la réglementation et des affaires générales), un formulaire de déclaration en double exemplaires, dûment rempli et signé. Pour la wilaya d'Alger, le dépôt s'effectue «à la Direction de l'administration locale, des élections et des élus», selon le ministère de l'Intérieur. Publié dans le dernier Journal officiel du 28 novembre, le décret n°18-293 du 21 novembre 2018 relatif à l'élection des membres élus du Conseil de la Nation, en a fixé les modalités. Ainsi, l'article 2 précise que les sénateurs «sont élus au scrutin plurinominal majoritaire à un tour au niveau de la wilaya, par un collège électoral composé de l'ensemble des membres de l'APC et de l'APW». Ces derniers sont obligatoirement tenus de voter, impose l'article 3 du décret, qui limite les «cas d'empêchement» à deux uniquement. «Les électeurs malades, hospitalisés, ou soignés à domicile » et «les électeurs se trouvant momentanément à l'étranger». Une procuration peut être donnée dans ces cas.