Faisant part des progrès économiques réalisés par le pays depuis 20 ans, le Premier ministre a affirmé que ce processus de développement est appelé à se poursuivre, appelant les hommes d'affaires coréens à y contribuer Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, veut attirer les investisseurs de la Corée du sud en vantant les avantages accordés par l'Algérie aux investisseurs étrangers. A l'ouverture du forum d'affaires algéro-coréen, hier à l'hôtel El Aurassi à Alger, à l'occasion de la visite du Premier ministre sud-coréen, Lee Nak-Yon, M. Ouyahia a expliqué que l'Algérie est un pays stable, dans une région marquée par des conflits sanglants. «Vous êtes en Algérie, un pays qui a vécu une difficile histoire contemporaine. Nous avons vécu le colonialisme qui nous a laissé le sous-développement. Nous avons vécu une tragédie et aussi des difficultés économiques. Nous avons aussi vécu un passage d'un mode économique à un autre», a-t-il lancé. «L'Algérie était, durant les 25 années ayant suivi sont indépendance, un pays à économie socialiste, avec ses avantages et ses inconvénients. Nous sommes passés depuis, à une économie de marché, qui commence à se développer et à donner ses fruits avec force», a-t-il ajouté. Faisant part des progrès économiques réalisés par le pays depuis 20 ans, le Premier ministre a affirmé que ce processus de développement est appelé à se poursuivre, appelant les hommes d'affaires coréens à y contribuer. «Vous êtes au nord du continent africain, dans un pays qui se distingue par sa stabilité, et ce, même s'il est situé dans une région qui connaît une spirale de crises et de conflits… Vous êtes dans un pays qui connaît un décollage économique important. Vous êtes dans un pays prometteur dans la région du Maghreb et de l'Afrique du nord, et à la croisée des chemins entre l'Afrique, l'Europe et le Moyen-Orient», a-t-il ajouté. Pour convaincre le géant asiatique à s'intéresser au marché algérien, M. Ouyahia a expliqué aux hommes d'affaires coréens que l'Algérie est un marché de 40 millions de consommateurs, et qui, en plus, leur ouvre les portes vers l'Union africaine, l'Union européenne et le monde arabe. Appelant les investisseurs coréens à renforcer davantage leur présence sur le marché industriel algérien, M. Ouyahia a «déploré le fait que les entreprises coréennes soient peu présentes en Algérie, malgré leurs compétences connues à travers le monde». «Effectivement, les sociétés coréennes se limitaient durant de longues années, à conclure des contrats de réalisation dans divers secteurs. Mais nous n'avons vu la conclusion de partenariats industriels qu'au cours de ces dernières années, qui avaient concerné, dans un premier temps, le domaine électronique, avant de s'élargir actuellement au domaine de l'industrie automobile», a-t-il indiqué. L'Algérie offre de gros avantages M. Ouyahia a exprimé le souhait que cette nouvelle orientation dans le partenariat industriel se poursuive et se renforce, au bénéfice des deux parties dans tous les secteurs. «Le gouvernement algérien convie ses amis de la République de Corée à investir davantage dans notre pays, car vous allez vous positionner sur un marché protégé, comme c'est le cas actuellement pour les industries de l'électroménager et de l'automobile à titre d'exemple», a-t-il expliqué, affirmant que l'Algérie attend les potentiels investisseurs avec de nombreux avantages. Selon lui, l'Algérie offre de grands avantages aux sociétés étrangères, qui souhaitent y investir dans le cadre du partenariat. «Outre l'excellence des infrastructures, l'Algérie dispose d'un cadre juridique relatif aux investissements, qui offre des avantages importants, comme l'exonération fiscale sur une longue durée, et l'exonération de taxes douanières lorsqu'il s'agit de projets d'investissements dans le cadre du partenariat», a-t-il détaillé, précisant que le coût de l'énergie est bas, et le foncier est disponible et mis à la disposition des investisseurs sous forme de concessions à un prix insignifiant. De son côté, le Premier ministre sud-coréen, Lee Nak-Yon, a appelé au renforcement de la coopération économique algéro-sud coréenne, et à la hisser au niveau du partenariat stratégique scellé entre les deux pays en 2006. Il a précisé que l'Algérie était le seul pays d'Afrique, avec lequel la République de Corée avait signé un accord de partenariat stratégique en 2006, mais les deux pays n'ont pas échangé suffisamment, pour être à la hauteur de leur partenariat stratégique. Selon lui, il reste un grands nombre de secteurs où les deux pays peuvent et doivent coopérer, proposant, à cet égard, le renforcement de la coopération bilatérale dans l'industrie manufacturière qui, a-t-il dit, avait permis à la Corée du sud de sortir du sous-développement. Cinq mémorandums d'entente signés Cinq (5) mémorandums d'entente ont été signés entre l'Algérie et la Corée du Sud, à l'issue de la 5e session du Forum d'affaires regroupant le deux pays. Le premier mémorandum est axé sur la coopération dans le domaine de la protection de l'environnement et du développement durable. Le second concerne la modernisation des douanes, alors que le 3e est axé sur la coopération entre l‘agence nationale de développement de l'investissement et son homologue sud coréenne. Les 4e et 5e mémorandums concernent respectivement, le développement de la coopération dans le domaine de la conformité, et celui des énergies renouvelables. Les entretiens entre les deux parties, algérienne et coréenne, se poursuivent à huis clos au palais du gouvernement, en attendant une éventuelle déclaration à l'issue des discutions.