Leader intraitable avec six victoires d'entrée, l'AS Rome attaque les cols avec son déplacement chez l'Inter Milan (4e), samedi en match avancé de la 7e journée du Championnat d'Italie, puis la réception de Naples (2e) la semaine suivante. Inter-Roma, le "derby" de la refondation. Les deux clubs ont réussi leur révolution cet été avec leurs nouveaux entraîneurs, Walter Mazzarri côté milanais et Rudi Garcia pour les Romains. Mais ne dites pas à Garcia qu'il s'agit du premier gros test pour son équipe. "Je n'aime pas qu'on dise que c'est notre premier match de haut niveau, ça n'existe pas les matches faciles, c'était difficile à Livourne (2-0) au premier match". L'Inter compte quatre longueurs de retard car elle a concédé deux nuls, un à la Juventus (1-1) et un contre Cagliari (1-1), à Trieste, rien d?infamant. Mazzarri a redressé une équipe humiliée par sa 9e place la saison dernière, en construisant d'abord une défense solide, et en misant sur le contre, même s'il déteste qu'on lui dise que ses équipes sont surtout contre-attaquantes. Il a fait de "Ricky" Alvarez, trop lent ses deux premières années à l'Inter, un meneur efficace, et a remis l'Inter en haut de l'affiche. Inter-Roma est aussi un duel entre deux techniciens réputés pour leurs changements décisifs en cours de match. Avec 5000 tifosi romains à Milan Garcia a réussi encore mieux que Mazzarri, même s'il estime que "révolution, c'est un grand mot". Il a soigné en un été une équipe traumatisée par deux saisons ratées terminées en catastrophe industrielle, avec la défaite en finale de Coupe d'Italie contre l'ennemi intime, la Lazio. La Roma accueillie par des pierres à la reprise de l'entraînement en juillet sera suivie par 5000 tifosi à San Siro samedi. Le Français a relancé ses meneurs, d'hommes et de jeu, Francesco Totti et Daniele De Rossi, et bâti la défense la plus solide des grands championnats européens (1 but encaissé en six journées). Son 4-3-3 fait fureur et a réveillé les rêves enfouis des romanistes. Mais il est "trop tôt" pour parler de "scudetto". "Être premiers doit aider l'équipe à prendre confiance en son jeu, mais pas plus, dit-il. Pour le moment nous sommes en tête, mais ça peut changer dans la saison. Il faut déjà penser à défendre cette série" de six victoires, meilleur départ de toute l'histoire du club. Garcia devrait faire confiance à l'équipe qui a détruit Bologne (5-0) et préférer Gervinho en feu (trois buts sur les deux derniers matches) à Adem Ljajic. Le Serbe a passé du temps en physiothérapie et a réussi à chaque fois des entrées saignantes. Le grand classique Juventus Turin-AC Milan, dimanche soir (18h45 GMT) est l'autre match vedette de la 7e journée. Il pourrait permettre à la Juve de revenir voir de doubler l'AS Rome en cas de faux pas de la "Louve" contre l'Inter. Naples, qui partage la 2e place avec la Juve, reçoit Livourne.