«l'Algérie a empêché l'infiltration de ces terroristes déguisés en migrants, et elle fera face vigoureusement à ces derniers, et ce, grâce à la vigilance des forces de l'Armée nationale populaire» Le ministre de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, M. Noureddine Bedoui, a réagi hier, à la polémique sur les «migrants» syriens renvoyés des frontières sud du pays, les qualifiant de «terroristes déguisés». «Il ne faut surtout pas croire les mensonges dits par certaines parties, qui essayent de contourner la question de l'infiltration des éléments issues des groupes terroristes qui tentent d'entrer illégalement en Algérie, en s'infiltrant parmi les migrants des pays du Sahel», a déclaré le ministre de l'intérieur, lors de son allocution, hier à Tamanrasset. Accompagné du ministre des Travaux Publics et des Transports et celui du Commerce, respectivement Abdelghani Zaâlane et Said Djellab, M. Bedoui a ajouté également, que «ces groupes sont liés directement aux conflits qui se déroulent dans certains pays arabes». Dans ce cadre, le ministre a affirmé que «l'Algérie a empêché l'infiltration de ces terroristes déguisés en migrants, et elle fera face vigoureusement à ces derniers, et ce, grâce à la vigilance des forces de l'Armée nationale populaire (ANP)». Il a également appelé les citoyens à faire confiance aux membres de l'Armée nationale populaire et aux institutions de l'Etat dans la lutte antiterroriste, soulignant que «la sécurité de l'Algérie est une ligne rouge». M. Bedoui confirme donc les dires de Hacen Kacimi, directeur chargé du centre opérationnel et du dossier de la migration au ministère, qui a répondu au HCR et a certaines ONG qui les ont présenté comme des migrants. «D'abord, ils les ont présentés comme étant des migrants, alors qu'ils ne le sont pas. Pourquoi ne sont-ils pas des migrants? Tout simplement, ce sont des membres de l'armée syrienne libre qui étaient à Alep», avait entre autres, souligné M. Kacimi. Par ailleurs, et concernant le développement des wilayas du sud, le ministre a affirmé au niveau de la daïra frontalière de Tin-Zaouatine (500 km Sud de Tamanrasset), que «la sécurisation des zones frontalières est tributaire de la réalisation d'une série d'infrastructures de base, nécessaires dans le cadre de la stratégie de l'Etat visant le développement des régions frontalières, et la prise en charge des attentes de la population». M. Bedoui, qui a procédé au lancement de la seconde tranche de 207 km du projet de la route nationale reliant Tin-Zaouatine et Silet, dans le cadre d'une visite de travail de trois jours dans la wilaya de Tamanrasset, a mis l'accent sur le développement des compétences des cadres exerçant dans le secteur des travaux publics et des transports, à la faveur de mutations à travers différentes régions du pays, pour acquérir davantage d'expérience dans le domaine. Dans un autre contexte, lié à la qualité du travail approprié aux exigences des régions du sud, M. Bedoui a insisté sur «le respect des normes d'utilisation du ciment dans les projets d'infrastructures dans les régions sahariennes, pour répondre aux standards techniques requis à même d'assurer la durabilité des structures». Les travaux de réalisation de la seconde tranche du projet de la RN reliant Tin-Zaouatine et Silet, ont été confiés à cinq entreprises publiques de réalisation, sachant que la première tranche, longue de 367 km, est en cours de réalisation, a-t-on expliqué à la délégation ministérielle. Dans un autre contexte, lié au programme du gouvernement initié ces dernières années, et qui vise a réorganiser les wilayas des Hauts palataux, à travers un nouveau découpage administratif, le premier responsable du secteur a assuré que «le gouvernement n'a jamais abandonné le projet». Le ministre a déclaré dans le même sens, que «les instructions du président de la république Bouteflika étaient claires, et que l'étude du nouveau découpage administratif dans cette région est en cours, et sera remise prochainement, au Président».