«l'Islam et les musulmans sont pris pour cible et accusés de tous les maux. Je ne peux que déplorer le fait que certains médias donnent, en boucle, la parole à des hommes politiques dont la haine à l'égard de l'Islam et des musulmans est connue, sans inviter des responsables musulmans pour leur apporter la contradiction», a indiqué dans un communiqué, le président de l'Observatoire national contre l'islamophobie, Abdallah Zekri. La France, avec ses médias et politiques, a explosé ces derniers jours contre l'antisémitisme, suite à des propos injurieux d'un manifestant durant la mobilisation des «gilets jaunes», conte l'académicien français de confession juive, Alain Finkielkraut, à une photo de Simone Veil, taguée avec une croix gammée en banlieue. A cet effet, Abdallah Zekri, qui est également délégué général du CFCM, a condamné les propos de la conseillère municipale, Dorothée Moureaux, également directrice d'école, qui déclare vouloir «mettre au pas» les musulmans, et dénonce le fait que l'on ne peut plus circuler dans le département du 93. Cette élue du parti Les Républicains a écrit sur son compte twitter : «Il est temps de mettre au pas les musulmans qui sont les premiers à insulter les juifs», avant de l'effacer, mais elle persiste à dire qu'elle assumait ses propos. Sur les réseaux sociaux, l'indignation est totale de centaines de personnes qui ont qualifié ses propos d'un «appel à la haine, une stigmatisation et une horrible présomption d'antisémitisme pour les musulmans». Pour le président de l'Observatoire national contre l'islamophobie, cette élue, «dont certains de ses dirigeants passent leur temps sur les plateaux de TV à stigmatiser les musulmans par des déclarations de ce type, met en danger le +vivre ensemble+ au lieu de pratiquer une politique d'apaisement», faisant remarquer que tous les responsables musulmans à travers la France, ont participé mardi, à la marche pour dénoncer l'antisémitisme, le racisme et la haine de l'autre. «Il faut préciser que la profanation des tombes juives en Alsace n'est pas l'œuvre de musulmans, mais de nazillons de l'extrême droite et des identitaires», a-t-il conclu. En 2018, plus d'une centaine d'actes antimusulmans ont été enregistrés en France, mais ces actes ne suscitent jamais de réprobations de la part de la société, des politiques ou des médias français. Une grande inquiétude est exprimée de la part des musulmans de France, quant à la montée de l'islamophobie, via la cyber-haine qui alimente les réseaux sociaux d'une propagation de mensonges envers les musulmans et l'islam, deuxième religion de France.