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«La guerre d'Algérie dans le roman français» de Rachid Mokhtari.. L'histoire vue autrement
Publié dans Le Temps d'Algérie le 22 - 02 - 2019

«La guerre d'Algérie dans le roman français», tome 1 «L'esthétique du bourreau» et tome 2 «Elégie pour une terre perdue» est le nouvel essai de Rachid Mokhtari paru aux éditions ‘Chihab'.
«La guerre d'Algérie dans le roman français» est un essai de Rachid Mokhtari qui ambitionne d'offrir un panel de réflexions et d'évocations sur la littérature algérienne des français depuis sa genèse aux nouveaux auteurs postindépendance. Cette littérature reste chevillée au passé colonial avec ses événements historiques. Aussi est-il mentionné en quatrième de couverture. «Cet essai» «la guerre d'Algérie dans le roman français» s'appuie dans son contenu et sa démarche sur une centaine d'ouvrages de genres variés : fiction, récit, carnets de voyage, témoignage romancé, polar. Il offre ainsi un large éventail de pistes de lectures et de réflexions sur la littérature algérienne des français qui , depuis ses fondateurs à la nouvelle générations des écrivains nés après 1962, reste essentiellement une littérature ancrée dans le passé colonial avec ses faits d'histoire collective et ses pathos.
La gégène
«Divisé en deux tomes distincts mais complémentaires et solidaires du point de vue de la réalité historique et des structures narratives des romans étudiés, l'essai offre aux lecteurs une diversité de regards emphatiques, croisés, divergents, antagoniques parfois sur le passé colonial de la France en Algérie, la période de la conquête peu exploitée et la guerre proprement dite (1954 /1962)», explique l'auteur. Ainsi Rachid Mokhtari pour ce premier tome intitulé «l'esthétique du bourreau» développe une approche comparative de romans sur différentes périodes de publication ayant pour principal protagoniste, le militaire de la guerre d'Algérie, appelé le soldat du contingent trahi par des mensonges d'Etat de son pays. Cette guerre putride, si elle ne l'a pas transformé en bourreau expert de la gégène, a fait de lui un spectateur désarmé et coupable d'avoir tu l'abject généré par son armée sur les populations indigènes. «Est-il, ce faisant, une victime en uniforme malgré lui ?».
A travers diverses lectures d'écrivains notamment Jérôme Ferrari, Alexis Jenni, Joseph Andras, Anna Berbera et Laurent Mauvignier, Rachid Mokhtari met à jour le rôle de ce soldat dans cette guerre enrôlé souvent malgré lui. Dans le second tome au titre significatif «Elégie pour une terre perdue», l'auteur met l'accent sur la distance prise par ces écrivains par rapport à la guerre et plaide sur la nostalgie comme vecteur principal de leurs écrits. De ce fait, Rachid Mokhtari précise «dans ce deuxième tome, la lecture des romans y afférents montre que la guerre s'efface ou du moins devient un écho». La nostalgie en devient l'élément moteur, vive et traumatique aussi de celles ou ceux qui depuis l'Exode et l'Exil de leur terre natale, les pieds-noirs et leurs descendants écrivains entament des retours réels ou imaginaires au paradis perdu, au puits matriciel, à la ferme ancestrale. Contrairement aux apparences peu de français d'Algérie versent dans l'identité défaitiste des complaintes victimaires.
Impartialité
Les tons changent d'un auteur à l'autre dans la quête mémorielle, d'Alain Ferry, Alain Vircondelet, Hélène Cixous, Marie Cardinal, à Jean-Noël Pancrazi, Sylvain Prudhomme, Anne-lise Roux et Anne Plantagenet. Cet essai bien documenté et empreint de moult informations permet d'avoir une vue synoptique sur la littérature des français sur la guerre d'Algérie. Un pavé de plus de 490 pages (tome 1) et de 300 pages pour le tome deux appréhende de manière impartiale cette littérature sur un événement historique et une mémoire collective qui suscitent encore des débats et des controverses. Cet ouvrage de Rachid Mokhtari est un livre très intéressant qui s'adresse au citoyen lambda comme aux spécialistes de la littérature. A lire pour avoir une meilleure visibilité des deux côtés de cette guerre.


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