Les femmes artistes algériennes ont été mises à l'honneur, jeudi à Alger, à l'occasion du 8 mars, Journée internationale des femmes, lors d'une cérémonie organisée par l'Office national des droits d'auteurs et droits voisins (Onda), au Palais de la culture Moufdi Zakaria. Le palais de la Culture Moufdi Zakaria a accueilli l'évènement, une cérémonie organisée par l'office national des droits d'auteur ( ONDA), qui a permis à plusieurs artistes femmes d'être distinguées, jeudi après midi, en présence des ministres, de la Culture Azzeddine Mihoubi, et de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la Femme Ghania Eddalia, des directeurs, de l'Onda, Samy El Hocine Bencheikh, et de l'Office national pour la Culture et l'Information (Onci), Mourad Ouadahi, pour leur «Contribution dans l'enrichissement du patrimoine culturel algérien dans ses différents volets». Douze femmes artistes, parmi celles dont les noms ont été retenus par les organisateurs, connues pour la plus part d'entre elles pour leurs rôles dans différents téléfilms, ont été symboliquement mises à l'honneur par les deux ministres, dans une cérémonie animée par le jeune orchestre «Ahl el fen el andaloussi», dirigé par Nesrine Bourahla, également présidente de l'Association culturelle éponyme de musique andalouse. Musique et danse Les comédiennes, Nassima Belmouhoub Alkama, Nadjia Laaraf, Atika, Fatiha Nesrine, Hafida Bendiaf, Linda Yasmine, Nadia Talbi, Saliha Kerouache et les chanteuses, Nardjess, diva de la chanson andalouse et Manal Hadli, jeune révélation, ainsi que la directrice du Ballet de l'Opéra d'Alger, Fatma Zohra Namous, ont reçu leurs présents, sous les salves d'applaudissements et les youyous nourris du public. Un programme de chants andalous du terroir a été présenté par les douze jeunes musiciens, dont six femmes, soutenus par quelques danses algéroises exécutées simultanément par cinq danseurs et danseuses dont Inès Abdelli, Kamélia Laïhem et Nazim Nimour. L'orchestre de l'association, créée en 2016, et qui a sorti un an après «Kisset salaf» (histoire d'une relève), un album de reprises de chansons du patrimoine andalous, a notamment entonné, entre autres pièces, «M'chet aâliya», «Zinek habelni», «In kounta âchiq», «Wahd el ghouzyel» et «Ya ness djaretli gharayeb», au plaisir d'un public qui s'est délecté, applaudissant longtemps les jeunes artistes. Présents également à cette cérémonie, les comédiens, Abdelhamid Rabia, Yacine Zaidi, Djamel Bounab, Sid Ali Bensalem et le président de l'Association culturelle «El Djazira» de musique andalouse, Brahim Bahloul entre autres, ont tenu à rendre hommage, au nom de toute la corporation masculine, à l'artiste algérienne pour, ont-ils déclaré, «tous les sacrifices qu'elle a consentis pour contribuer au développement de la Culture en Algérie». Exposition de peinture La célébration de journée des droits de la femme a également occupé l'espace de la galerie «Baya» du palais de la Culture, où une exposition collective qui devrait se prolonger jusqu'à la fin mars, a été inaugurée, regroupant une dizaine de plasticiens diplômés et d'autres autodidactes, à l'instar de Affaf Meftahi, une artiste au don confirmé et aux talents pluriels, présente avec cinq toiles, «Casbah 1 et 2» (dédiées à la femme algéroise), «Cheikh Zaouia», «Tergui» et «Nature morte», où le temps se suspend pour laisser place à la lumière de la vie dans ses traits les plus nostalgiques. Parmi les plasticiens également présents, Noureddine Hammouche, Abdelhalim Kbieche, Chafika Feghir Souahi et Ratiba Ait Chafaa, une plasticienne de renom, au regard abstrait et esthétique et au geste spontané, qui titille la matière pour en réveiller l'âme, présente, elle, avec les toiles en relief et les sculptures, «Vague», «Nouage», «Entrecroisement», «Loop» (boucle), «Curva» (courbe) et «Nodi» (nœud), expliquant, à travers une réflexion qui mêle contemplation et poésie, la progression des formes et des reliefs constituant les étapes des nœuds et du croisement. A l'issue de la cérémonie, la comédienne Nadia Talbi, a exprimé au nom de toutes les artistes invitées à la cérémonie, «le souci permanent» de l'artiste algérienne de donner «le meilleur d'elle-même», pour, a-t-elle ajouté, «préserver, enrichir et transmettre» aux générations futures, le patrimoine culturel algérien «dans sa pluralité».