Les journalistes de l'agence officielle (APS) dénoncent une censure dans leur travail, et réclament une ouverture réelle de leur média. Plusieurs journalistes de l'APS ont observé, hier, un rassemblement devant le siège de l'établissement, pour protester contre l'injustice qui y règne à l'intérieur. Dans une déclaration rendue publique, les travailleurs ont assuré qu' «ils subissaient le mépris et la marginalisation, au grès des humeurs de certains responsables», ajoutant que «les injustices sont devenues monnaie courante». A cet effet, les protestataires ont fait savoir qu'ils ne veulent pas d'une ouverture à minima, conjoncturelle ou de circonstance, mais d'une réelle ouverture du média. «Cette ouverture réelle donnera la parole à toutes les sensibilités politiques et sociales, sans verser dans la calomnie, l'injure et l'insulte», assurent-t-ils. «L'APS doit assurer sa mission de service public. Nous le devons à nos lecteurs, à nos abonnés et aux citoyens. Notre média doit être au service exclusif de la vérité et du citoyen», ajoutent-t-ils. «Notre seule conscience doit être la rigueur, le professionnalisme, l'éthique et la déontologie. Mais pour assurer un travail performant, auquel aspirent tous les travailleurs de l'APS, nous réclamons vivement que nos droits les plus élémentaires soient assurés et garantis. Ce qui n'est malheureusement, pas le cas actuellement», regrettent les travailleurs de l'agence. Dans ce sillage, les travailleurs de l'agence ont exprimé leur demande d'élire «une section syndicale de l'entreprise», dont elle «est dépourvue depuis près de cinq ans». Ils estiment qu'ils «sont régis par une convention collective datant de 1992, complètement dépassée, surannée, obsolète et ne répondant nullement aux exigences de l'heure». Ils contestent dans ce sens la convention des branches de 2012 qui, selon eux, «n'est pas appliquée dans toute sa rigueur, ôtant ainsi d'innombrables acquis aux travailleurs». Les travailleurs de l'APS indiquent enfin être déterminés, à travers ce mouvement de protestation, «à arracher leurs droits, puisqu'ils sont entièrement consacrés par les lois de notre pays».