ALGER - Le devoir de mise à jour du rôle de l'agence de presse Algérie presse service (APS) et de modernisation de ses missions de service d'intérêt général dans une conjoncture "cruciale" que connaît l'Algérie, a été préconisé dimanche à Alger par son directeur général Abdelhamid Kacha. "L'anniversaire de l'APS intervient dans une conjoncture cruciale pour notre pays qui vit des transformations déterminantes et qui nous dicte, à notre niveau aussi, un devoir de mise à jour de notre vision du rôle d'une agence nationale de presse et de modernisation de ses missions de service d'intérêt général", a indiqué M. Kacha lors d'un colloque sur "L'agence de presse, le service public et les opportunités de l'information en ligne". Il a ajouté que la célébration du cinquantenaire de l'APS intervenait également à un" moment fort où l'on s'interroge de plus en plus sur les effets de la révolution numérique sur les médias traditionnels, sur les modes d'information des citoyens et la formation des opinions publiques". M. Kacha a précisé que l'agence de presse envisage de renforcer qualitativement sa présence de service public dans les wilayas du pays, affiner sa production (texte, image et son) multiplier les moyens de diffusion (internet, téléphones, sites spécialisés, diversifier la diffusion directe et déploiement dans les capitales des pays qui présentent un intérêt accru pour nos usagers. Le premier responsable de l'agence a estimé que pour garder sa raison d'être, l'APS doit devenir à terme une source d'informations de "référence, crédible et fiable" aux yeux de ses usagers traditionnels et de son public, soulignant, à cet effet, que son site internet est "de plus en plus consulté". Il a fait observer, en ce sens, que l'APS "ne peut remplir valablement sa mission de service public ou d'intérêt général, sans retrouver un niveau élevé de crédibilité qui s'appuie à la fois sur la professionnalisation de son fonctionnement, le respect des règles de déontologie et d'éthique professionnelle et l'ouverture plus large sur la société réelle dans sa diversité". "Si les textes de loi qui régissent l'activité de l'APS depuis 20 ans lui assurent explicitement des prérogatives de service public, la perception du rôle de l'agence reste équivoque et souffre de nombreux préjugés parfois désobligeants pour ses 200 journalistes", a-t-il dit, ajoutant que la plus courante consiste à "considérer l'APS comme +l'agence officielle ou très officielle+ quand l'ironie s'en mêle". Il a estimé, en dernier, que l'élévation du niveau de performance du journaliste constitue les meilleurs gages de réussite.