Les journalistes et travailleurs de la chaîne de télévision «Dzair News» ont vécu l'horreur hier, avec l'arrestation rocambolesque de trois de leurs collègues, par deux individus qui n'ont pas indiqué leur identité. Les collègues ont été embarqués à bord d'une voiture banalisée, près du siège du Groupe Media Temps Nouveaux, dans des conditions qui rappellent les méthodes tant décriées par les algériens, et qui ne respectent pas l'Etat de droit. Les journalistes et travailleurs ont observé hier, un sit-in pour dénoncer ces méthodes. A noter que les travailleurs ont été libérés, au grand soulagement des journalistes et employés de l'entreprise. «On revenait du dépôt du groupe Media Temps Nouveaux, à Dar El Beïda, d'où nous emmenons du matériel audiovisuel, et une fois arrivés au siège, une voiture banalisée nous arrêta, d'où sortirent deux hommes armés. Ils nous ont posé la question pour savoir à qui nous avons remis de l'argent pour ce matériel. On leur a expliqué que nous n'avons remis de l'argent à personne, et que nous avons pris ce matériel du dépôt. Ils nous ont emmenés au bureau de la Gendarmerie de Bab Jdid, et nous ont dressé un P.V. Cela a eu lieu au bureau de la Gendarmerie, où on nous a posé quelques questions concernant le président du groupe Media Temps Nouveaux, Ali Haddad», nous déclara l'un des collègues interpellés, de son état chef de plateau. Les méthodes d'interpellation des collègues ont été dénoncées lors d'un rassemblement tenu hier, au siège de «Média temps Nouveaux». «Le journalisme n'est pas un crime», peut-on lire sur l'une des pancartes brandies par les journalistes et travailleurs de l'entreprise. Certains expriment leur crainte quant à l'avenir du pays, avec la persistance de ces méthodes pourtant rejetées par les algériennes et algériens, sortis par millions pour réclamer le respect de la liberté.