A son septième vendredi consécutif, la contestation continue à occuper les rues de la ville de Sidi Bel Abbès. Hier, des foules de femmes, d'hommes et de jeunes se sont donné rendez-vous sur les places publiques et les grands boulevards de la ville. Contrairement à quelques villes du pays où des contestations étaient initiées dans la matinée, la marche a commencé après la prière du Dohr à Sidi Bel Abbès. Quelques heures avant la prière, les riverains de quelques quartiers ont pris l'initiative de servir gratuitement du couscous et de l'eau aux passants. À la même heure et au même endroit, plusieurs citoyens ont rejoint vers 14h la foule qui a rejoint pacifiquement la place du 1er Novembre, située à quelques mètres de la grande mosquée Aboubakr Essidik, située au cœur de La Mekerra. La mobilisation était plus dense, où l'ensemble des manifestants ont exprimé leur soutien aux décisions prises par le général de corps d'Armée Ahmed Gaïd Salah «Djeïch, chaâb, khawa khawa», «Pouvoir au peuple», «Le peuple est le seul décideur», a-t-on revendiqué. Malgré les décisions prises cette semaine à ce jour de vendredi, notamment le limogeage de l'ancien patron de la Direction des services de sécurité, le général Tartag, nommé en 2015 à la tête de cet organe, et l'installation du nouveau gouvernement, la crise de confiance née entre le peuple et le gouvernement les incite à exiger le départ définitif des trois personnalités symboliques du régime actuellement en fonction. La marche a eu lieu, décorée par l'emblème national, en présence d'un dispositif sécuritaire massif, sans aucun incident à citer.