Le président américain Donald Trump, qui a mis fin aux exemptions permettant à 08 pays l'achat de pétrole iranien, a assuré hier, que «Ryad et d'autres pays de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole ‘compenseraient' le manque dans l'offre». «L'Arabie saoudite et d'autres à l'OPEP feront plus que compenser la différence dans la production de pétrole dans le cadre de nos sanctions maintenant complètes contre le pétrole iranien», a-t-il affirmé. Au même moment, le ministre saoudien de l'Energie Khaled al-Falih disait que son pays était prêt à «stabiliser» le marché après la décision américaine. Le royaume saoudien «reste engagé par sa politique consistant à stabiliser le marché par tous les temps», a dit Falih. Premier exportateur de pétrole au monde, l'Arabie saoudite est l'un des principaux alliés des Etats-Unis au Moyen-Orient et un pays rival de l'Iran. Les Etats-Unis ont encore renforcé lundi, leur campagne de «pression maximale» pour faire plier l'Iran, en mettant fin aux dérogations qui permettaient encore à huit pays d'acheter du pétrole iranien. Donald Trump entend ainsi «porter à zéro les exportations» de brut iranien et «priver le régime de sa principale source de revenus», a annoncé la Maison Blanche. Le président américain s'en est aussi pris, dans le même tweet hier, à l'ancien secrétaire d'Etat américain John Kerry, qui selon lui «donne de très mauvais conseils à l'Iran». «Une grande violation du Logan Act ?» s'est-il demandé, en allusion à la loi qui interdit à des ressortissants américains non habilités de négocier avec des gouvernements étrangers en litige avec les Etats-Unis. John Kerry avait admis l'an dernier avoir continué à rencontrer le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif, suscitant la colère de Donald Trump et du camp conservateur.