Interrogée sur le secteur automobile par la presse, en marge d'une rencontre nationale des directeurs de wilayas de l'industrie et des mines, en présence également des cadres de l'administration centrale du secteur, Mme Tamazirt a insisté que «les constructeurs qui ne se conforment pas aux lois seront rappelés à l'ordre». Les constructeurs automobiles qui ne se conforment pas aux dispositifs et au cahier de charges mis par les pouvoirs publics seront rappelés à l'ordre, a affirmé, hier à Alger, la ministre de l'Industrie et des Mines, Djamila Tamazirt. Interrogée sur le secteur automobile par la presse, en marge d'une rencontre nationale des directeurs de wilayas de l'industrie et des mines, en présence également des cadres de l'administration centrale du secteur, Mme Tamazirt a insisté que «les constructeurs qui ne se conforment pas aux lois seront rappelés à l'ordre». Rappelant que l'objectif le plus important de l'industrie du montage des véhicules instaurée en Algérie, était l'augmentation de l'intégration nationale, à travers la création d'un tissu industriel des PME/PMI, Mme Tamazirt a affirmé que «ce dossier sera sujet de contrôles des opérateurs qui ont respecté l'intégration, et ceux qui ne l'ont pas respectée, pour apporter des correctifs». S'agissant des prix des véhicules fabriqués localement qui demeurent «élevés», la ministre a indiqué que «des constats se font sur le terrain, et des correctifs seront rapportés si des dépassements sont enregistrés». A une question sur le dossier de l'usine Peugeot en Algérie, Mme Tamazirt a affirmé que «ce dossier est en train d'être examiné, comme tous les autres dossiers», rappelant que tous les opérateurs «sont appelés à respecter le cahier des charges qui a été mis à leur disposition». Interpellée sur le foncier industriel, et une éventuelle révision de ses attributions, dans le sillage des arrestations par les autorités judicaires de plusieurs hommes d'affaires, soupçonnés entre autres, d'avoir bénéficié de «beaucoup davantages», Mme Tamazirt a exclu «une révision des attributions du foncier industriel», soulignant que «des états des lieux sont en train d'être établis par ses services, et des correctifs seront apportés si des dépassements sont constatés». A une question sur le secteur économique public, dans de cadre de la stratégie de développement industriel à l'échelle nationale, la ministre a rappelé qu'un dispositif a été mis en place depuis 2009, portant sur la diversification de l'économie nationale, à travers des actions permettant des partenariats gagnants-gagnants pour certains secteurs, et pas pour d'autres qui sont plus stratégiques. Mme Tamazirt a rappelé dans ce sens, que «le gouvernement actuel est chargé d'une mission de continuité des opérations pour répondre aux besoins les plus urgents des citoyens». A cet effet, «la politique du ministère de l'Industrie et des mines, consiste à poursuivre les actions engagées et la poursuite des dispositifs déjà mis en place», a ajouté Mme Tamazirt, soulignant l'existence d'entreprises publiques «très performantes», alors que d'autres «nécessitent des actions de partenariats pour se développer». «Les opérations de partenariats se poursuivent, et il est clair que ça nécessite du temps afin de sécuriser les intérêts des entreprises nationales, publiques ou privées», a-t-elle insisté. Interrogée sur le lien entre le mouvement national (Hirak) et les grèves enregistrées dernièrement dans son secteur, la ministre a précisé que «les grèves enregistrées dans le secteur industriel portent sur des revendications sociales», affirmant que «ces grèves ont été accompagnées et prises en charge, notamment les plus importantes sur le territoire national, telles celles des entreprises de fer de l'Est et les complexes sidérurgiques». «Pour nous, il s'agit de revendications sociales des plus normales, qui s'inscrivent dans le droit syndical. Elles ont été prises en charge dans le cadre de la concertation et les activités ont repris», a-t-elle persisté. Concernant la mise à l'arrêt du complexe sidérurgique d'El Hadjar, jeudi passé, la ministre a expliqué que «l'activité du complexe a été suspendue à cause d'un épuisement de ses stocks en matière première (fer), suite à la grève des entreprises de fer de l'Est qui a duré 20 jours», assurant que «son activité a repris après la prise en charge des revendications sociales des employés grévistes». A propos de la politique du secteur des mines en matière d'exploitation de métaux précieux, la ministre a estimé qu'«il s'agit de nouveaux chantiers qui sont ouverts, et les actions de la recherche se poursuivent à travers les organismes en charge de ce volet».