Les opérations de relogement des habitants des chalets reprennent bel et bien dans la wilaya de Boumerdès. C'est ainsi, que 120 familles de site d'Aït Amrane ont été relogées, récemment dans des habitations en dur au niveau de la nouvelle cité des 160 logements au centre-ville. Ils viennent de passer près de 15 ans dans des chalets dépourvus de toutes commodités de vie et qui sont totalement dégradés. La joie de ces familles a été conjuguée alors que nous venons d'entamer le mois de carême. En plein mouvement populaire contre le système en place, les autorités locales n'avaient pas le choix de lancer l'opération de tri pour octroyer ces logements dont les travaux ont pris beaucoup de temps pour être achevés. Leur relogement a été ajourné à plusieurs reprises en raison de blocage des projets suite à l'effondrement des cours de pétrole ayant causé par la suite une crise économique. L'opération de relogement a été supervisée par le nouveau wali de Boumerdès M. Yahia Yahiaten. En hiver dernier, une délégation de députés du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), qui s'est rendu dans les sites de Chalets de Ammal, d'Aït Amrane et Bordj Ménaeïl, a dénoncé les conditions lamentables dans lesquelles vivotent les familles et le retard mis dans leurs relogements. Les logements à Aït Amrane ont été livrés sans gaz naturel. Les habitants ont fait part de l'éloignement des établissements scolaires pour leurs progénitures et réclament un bus pour le ramassage scolaire. Mercredi dernier, une commission d'étude de recours des habitants des chalets de Boudouaou a déclaré qu'une opération de leur recasement est prévue début juin, soit après la fête de l'Aïd El Fitr. Cette commission siégée à la wilaya aurait acceptée tous les recours déposés par les occupants des chalets de Boudouaou qui détiennent des décisions d'octroi de logements depuis plusieurs mois sans avoir pour autant à les habiter. Les habitants des chalets ont, à maintes reprises, protesté leur colère contre l'absence de relogement depuis près d'un an. Ces opérations ont été soudainement suspendues depuis le bref séjour de l'ex-wali Salamani Mohamed, une suspension qui a fait couler beaucoup d'encre. En l'espace de deux ans, soit 2016-2018, près d'une trentaine d'opérations entamées à travers la wilaya où près de 10 000 familles relogées et 9000 chalets éradiqués ainsi que la récupération de plusieurs hectares de foncier. Dans certains programmes de logements livrés, on déplore l'absence de gaz naturel, notamment au niveau des 700 logements Elouz à Thénia, 800 lgts de Bordj Ménaeïl et les 200 autres à Koudiet Laâryes dans la commune de Legata. A travers ces opérations, se trouve des habitants qui n'ont pas bénéficié de logement en dur et ont déposé des recours auprès des services concernés. Mais cela a pris beaucoup de temps pour être étudié, notamment les 20 familles qui continuent de vivre dans des conditions lamentables au site Elouz à proximité de la RN 05 à hauteur de la commune de Thénia. Celles-ci vivent sans eau potable et sans électricité depuis le mois d'octobre 2018, date d'éradication du site. De loin, le site nous parait comme un champ de bataille. L'état psychique des familles et de leurs progénitures se dégrade de plus en plus alors que les autorités locales tardent à étudier leurs recours et les reloger définitivement.