La boxe algérienne semble vouloir reprendre du «poil de la bête», elle a l'air de s'affirmer sur le plan continental. C'est du moins les derniers résultats de nos pugilistes qui nous poussent à le croire, cinq médailles en vermeil et autant en argent et en bronze….une bonne récolte. L'entraineur national Brahim Bedjaoui que nous avons joint par téléphone s'est dit satisfait de cette prestation, il le confirme à travers cet entretien. Propos recueillis par : Ahmed Chébaraka Vous vous y attendiez à cette récolte ? L'on ne s'attendait pas vraiment à cette récolte, une bonne, puisque sur les dix pugilistes, huit, sont entré avec des médailles. Vous savez nous nous sommes déplacés avec des jeunes boxeurs dont la plus part font partie de l'équipe nationale militaire, manquant visiblement d'expérience, mais la volonté y était, ce qui a provoqué le déclic de la discipline tant attendu. Combien de nations étaient présentes à Libreville ? Elles étaient environ une dizaine de nations et pas des moindres. Outre l'Algérie et le Gabon, pays hôte, ont pris part à ce rendez-vous le Maroc, le Burundi, le Cameroun, la République démocratique du Congo (RDC), l'Ethiopie, la Guinée, le Kenya, la République centrafricaine, le Congo, le Rwanda, le Sao Tomé, la Somalie et la Tanzanie. Il faut avouer que le niveau Africain n'arrête point de nous étonner, du moins, aujourd'hui, une médaille sur le plan africain vaut son pesant d'or. Quels sont les boxeurs selon vous, qui se sont illustrés ? Benlaribi Abdennacer (60 kg), Mohand-Said Hamani (91 kg), Yahia Abdelli (64 kg) , Touareg Mohamed-Yacine (49 kg) et Mohamed Houmri (81 kg), n'ont laissé aucune chance à leurs adversaires du jour, permettant ainsi à l'Algérie de remporter ce rendez-vous africain. L'unique médaille d'argent a été l'œuvre de Mourad Kaddi (+91 kg), alors que ses coéquipiers, Chebbah Ghiles (56 kg), Ait Bekka Jugurtha (69 kg) et Oussama Mordjane (52 kg) ont décroché le bronze. De son côté, la sélection féminine a décroché cinq médailles (1 or, 1 argent et 3 en bronze).La médaille d'or a été remportée par Khlifi Imène, alors que Boualem Roumaissa a remporté l'argent. Widad Sifouh, Selmoune Chahira et Tabarkoukt Soumia ont décroché le bronze. Que vous a apporté ce championnat d'Afrique ? C'est d'abord une bonne expérience pour les jeunes notamment, mais aussi un bon tremplin pour les prochains Jeux Africains de Casablanca et mondiaux de Russie. Cela nous permettra aussi de mieux entreprendre les prochaines grandes compétitions. Justement que vous reste-t-il comme échéances, pour cette saison ? Nous nous sommes assignés deux objectifs de taille, il s'agit des prochains Jeux Africains et le mondial de Russie, prévus respectivement en Aout et en septembre 2019. Pour cela la direction technique nationale a programmé des stages dont le premier débutera aujourd'hui à Chlef au centre de regroupements des équipes nationales. Ce stage sera sans doute, suivi par d'autres. Il y a lieu de noter aussi qu'un tournoi est prévu en Ukraine lequel regroupera un nombre de pugilistes important dont les nôtre qui seront en mesure d'étaler leurs dispositions au Maroc pour le compte des Jeux Africains. Comment allez-vous entreprendre les prochains Jeux Olympiques de Tokyo dans ce cas là ? Vous savez même si c'est encore loin, nous y pensons énormément. Les prochains J.O sont devenus très complexes avec cette nouvelle règlementation d'où le classement qui s'établi en fonction du nombre de compétitions effectuées au courant du cycle olympique. Cela dit, cette grande manifestation mondiale demeure notre principal objectif. Autre chose à ajouter ? Nous disposons d'une bonne relève, pour peu que les moyens suivent l'évolution.