La pièce «Chèche Matathhakche» de création collective par les membres de la coopérative El-Badil, mise en scène de Benamor Azzedine, a été présentée mardi en soirée à la cité universitaire Ammar Benflis de Batna dans une salle pleine d'étudiants qui se sont bien divertis durant tout le spectacle. Chèche Matathakche, pièce comique mise en scène par Benamor Azzedine a été présentée mardi en soirée à la cité universitaire Ammar Benflis de Batna. A travers l'humour, la pièce renvoie aux origines et aux causes des maux, des vices et des travers, des incivilités et certains comportements étrangers à la religion musulmane et qui ont fait irruption dans notre société et qui la gangrènent et l'empêchent de progresser. Simple décor Dans un but ayant une visée didactique, elle pose un regard sur des faits puisés de la société, un regard critique qui nous demande à assainir et à épurer la société, de la changer en meilleur, le metteur en scène a utilisé un ton cynique, ironique et grinçant, pour lever le voile sur certaines incivilités et réalités étrangères à notre société. «Dans cette comédie, nous mettons le spectateur devant son propre miroir, nous lui présentons sa propre image, nous le faisons rire et réfléchir, mais à la fin, c'est à lui de se décider, d'analyser et de se corriger, de raisonner, méditer et concevoir la société humaine», nous déclare le président de la coopérative et comédien Merzoug H'mida, dit El-Layache. Le spectacle s'est joué dans un décor très simple se limitant à trois chaises et une table utilisées et exploitées adroitement. Elles sont utilisées tantôt comme meubles d'une salle de consultation, tantôt comme bureau d'un enseignant, tantôt comme un meuble d'intérieur d'un salon ou d'une voiture. Brillants comédiens Le décor est beaucoup plus porté sur les messages qu'il véhicule que sur l'esthétique. Les rôles ont été interprétés par quatre comédiens ovationnés durant tout le spectacle par le public composé essentiellement d'étudiants. La coopérative El-Badil de la Culture et des arts de la ville de Batna, née en 2000, compte une dizaine de créations à son actif à citer dont Youmiat Mouatan, Maatam Laarab, Sarkha et El-Bordj de l'écrivain Irakien Mokrani. Il est à rappeler que la plupart de ces pièces avaient connu de larges succès à travers les villes algériennes et même hors du territoire.