Kamel Eddine Fekhar, inhumé ce samedi 01 juin au cimetière d'El Alia, est décédé à l'âge de 54 ans, le 28 mai, au Centre hospitalo-universitaire Frantz Fanon de Blida, après la détérioration de son état de santé des suites d'une longue grève de la faim. Des avocats du militant des droits de l'Homme, Kamel Eddine Fekhar, décédé mardi dernier après l'aggravation de son état de santé suite à une grève de la faim, ont annoncé avoir décidé de déposer des plaintes à l'encontre des responsables de son décès, a rapporté hier la radio algérienne. Selon le même média, Me Saïd Zahi, l'avocat du défunt Kamel Eddine Fekhar, a indiqué qu'il déposera des plaintes à l'encontre de toutes les personnes impliquées dans la mort de ce militant, des suites de la dégradation de son état de santé. Kamel Eddine Fekhar, inhumé ce samedi 01 juin au cimetière d'El Alia, est décédé à l'âge de 54 ans, le 28 mai, au Centre hospitalo-universitaire Frantz Fanon de Blida, après la détérioration de son état de santé des suites d'une longue grève de la faim. Ce dernier avait été admis au pavillon carcéral de l'hôpital de Ghardaïa le 26 avril dernier, avant d'être transféré dans la nuit de lundi à mardi vers le CHU de Blida. Me Said Zahi a indiqué qu'à «la date du 16 mai dernier, il avait déposé une demande auprès du juge d'instruction pour la libération du défunt». Son ami et avocat, Me Salah Dabouz, n'a pas mâché ses mots pour qualifier la mort de Kamel Eddine Fekhar de «crime». Réclamant l'inculpation des responsables de sa mort, Me Debouz désignera nommément le procureur général de Ghardaïa qui a ordonné l'incarcération de Fekhar, comme responsable directe de la mort de celui-ci. Il a qualifié notamment la mort du militant des droits de l'homme Fekhar, de «mort programmée» et de pure «liquidation», accusant les autorités judiciaires de la wilaya de Ghardaïa, le directeur de l'hôpital de la même wilaya, ainsi que le wali de Ghardaïa d'être derrière la mort tragique de Kamel Eddine Fekhar. Maître Dabouz a indiqué notamment, que la plainte sera déposée u cours de cette semaine, «contre les responsables directs de la mort de Fekhar, et contre l'Etat qui a failli à ses obligations et engagements» en matière de «protection des citoyens, libertés et droits humains». «On ne met pas quelqu'un en prison et on l'y laisse mourir parce qu'il exprime une opinion», a-t-il noté. L'avocat a souligné aussi que l'emprisonnement à nouveau de son client, en mars dernier, après la diffusion sur les réseaux sociaux d'un entretien vidéo réalisé par l'homme des médias, Mohamed Ali Allalou, conforte la thèse de l'acharnement judiciaire contre Kamel Eddine Fekhar. Affirmant qu'il ne compte pas se taire face à ceux «qui ont piétiné le droit» et ceux qui ont «programmé la mort de Fekhar», Me Debouz a une nouvelle fois, accusé «les autorités judiciaires de Ghardaïa qui ont mis, selon lui, en détention provisoire le défunt avec un dossier vide, décidée par le Procureur général de Ghardaïa, exécutée par le juge d'instruction de la première chambre sous la pression du procureur de la République et du Procureur général, ainsi que le wali de la même ville», a-t-il, encore une fois, affirmé. La plainte concernera également «les circuits administratifs mortifères» en relation avec cette affaire, ainsi que «le directeur général de l'hôpital de Ghardaïa et le personnel médical, pour non-assistance à personne en danger». Rappelons qu'une foule nombreuse avait accompagné le défunt à sa dernière demeure, en présence de personnalités politiques et de juristes, parmi lesquels figuraient notamment Saïd Sadi, Karim Tabou, Mustapha Bouchachi, Mokrane Ait Larbi et Ali Laskri. Le ministère de la Justice avait instruit, mercredi 29 mai, ses services à diligenter «une enquête approfondie» pour déterminer les responsabilités dans la mort de Kamel Eddine Fekhar.