Alors qu'il était presque condamné de jouer en Ligue 2 après une première moitié de championnat des plus catastrophiques, le CR Belouizdad a fini par réussir l'invraisemblable : éviter la relégation et s'offrir un huitième sacre en Coupe d'Algérie. Nous sommes le 22 novembre 2018. Le CRB termine la phase aller du championnat bon dernier du classement avec seulement dix points dans son escarcelle. A l'époque, grand nombre d'observateurs ne donnait pas cher de la peau du glorieux club de Belcourt. Il est vrai que le défi de voir le Chabab sortir la tête de l'eau semblait mathématiquement presque impossible à relever. Mais c'était sans compter sur la mobilisation générale de toute la famille belouizdadie qui s'est impliquée à fond dans l'opération sauvetage du club lancée par son actionnaire principal le groupe Madar. Ce dernier a vu juste en sollicitant les services du «retraité» Said Allik pour lui confier le poste de Directeur Général du club. Grâce à sa grande expérience comme dirigeant, l'ex-président de l'USM Alger s'est occupé du reste en convaincant d'abord Abdelkader Amrani de se lancer dans une mission casse-cou puis en engageant au mercato hivernal deux éléments fondamentaux dans la métamorphose de l'équipe a savoir le revenant défenseur Sofiane Bouchar et le meneur de jeu Amir Sayoud. De par sa grinta et son très bon sens de l'anticipation, le premier a apporté une grande sérénité dans le secteur défensif, alors que l'ex-Usmiste qui s'est complètement libéré avec sa nouvelle équipe, a porté a lui seul l'animation offensive. Un renfort qui va changer complètement le visage des Rouge et Blanc de la capitale au point que l'équipe d'Abdelkader Amrani va enchaîner une série de quatorze matches sans défaite en championnat lors de la phase retour durant laquelle elle finira par empocher 28 points (le CRB a terminé premier au classement lors de la deuxième moitié de la saison ex aequo avec le Paradou AC). Parallèlement, les camarades de Cédric Si Mohamed réalisaient un sans-faute en Coupe d'Algérie en éliminant entre autres trois pensionnaires de l'élite, à savoir le DRB Tadjenanet, le NA Hussein Dey et le CS Constantine. Une fois le maintien assuré, le CRB ne pouvait pas rater l'aubaine de finir la saison avec un titre que personne ne voyait venir. C'est vraiment la cerise du gâteau après une saison riche en émotions que les Belouizdadis ne seront pas du tout prêts d'oublier. Effectivement, les grands clubs ne meurent jamais.