Gaïd Salah estime que «l'organisation des élections présidentielles dans les brefs délais et dans les meilleures conditions de transparence et de crédibilité constitue un élément fondamental que requiert la véritable démocratie à laquelle ne croient pas, malheureusement, certains adeptes de la surenchère politique et idéologique» Le Général de Corps d'Armée Ahmed Gaïd Salah tient à la solution constitutionnelle de la crise que traverse le pays. Tout en réitérant son appel au dialogue, il insistera dans ce sens, sur «l'organisation, dans les plus brefs délais, des élections présidentielles» qui selon lui restent une priorité absolue. «Une des lignes de conduite que l'Armée nationale populaire veille à respecter est l'attachement résolu aux solutions légales et constitutionnelles pour résoudre la crise que traverse l'Algérie» a-t-il assuré dans son allocution au premier jour de sa visite à la 3e région militaire (Béchar) . Il s'agit, a-t-il insisté, «de principes auquel on ne peut déroger et dont nous ne nous lasserons jamais de réitérer en toute confiance et avec détermination». Gaïd Salah estime que «l'organisation des élections présidentielles dans les brefs délais et dans les meilleures conditions de transparence et de crédibilité constitue un élément fondamental que requiert la véritable démocratie à laquelle ne croient pas, malheureusement, certains adeptes de la surenchère politique et idéologique qui considèrent les élections comme un choix plutôt qu'une nécessité». «C'est-là, le summum du paradoxe intellectuel et politique, car il n'y a guère de démocratie sans élections libres et intègres, sauf si la démocratie signifie s'enliser dans le bourbier de la cooptation», tonne-t-il. Pour lui donc, «la priorité aujourd'hui, consiste à accélérer l'élection d'un président de la République dans les délais possibles constitutionnellement et acceptables dans le temps». Il avoue ainsi que ces délais «ont atteint aujourd'hui leur limite» et il appartient donc «aux Algériens fidèles à leur patrie de trouver maintenant, la voie la plus efficace pour y aboutir». Rappelant dans ce sens que trouver ces voies qui mèneraient aux présidentielles «ne peut se faire qu'à travers le dialogue dont les résultats pourront satisfaire la majorité du peuple algérien, soit des résultats consensuels pour aboutir à une solution consensuelle au service de l'Algérie et de ses intérêts», Gaid Salah estime que «les clés de sortie de cette crise se trouvent entre les mains de ceux qui nourrissent en eux-mêmes la vertu de l'altruisme, soit le rejet de tout égoïsme, qu'il soit centré sur une personne, un parti ou autre, en faisant prévaloir l'intérêt de l'Algérie au-dessus de tout autre intérêt». Il est évident pour lui que la clé la plus importante «est précisément la voie du dialogue entre tous les acteurs sérieux et sincères». Aussi et pour rejoindre «la rive d'une démocratie réelle» dans toute sa mesure et sa dimension, il serait plus judicieux, ajoute Gaid Salah, de dire «qu'il y a lieu de réunir toutes les conditions nécessaires pour tenir des élections pluralistes, précédées par des discussions constructives et un dialogue serein et calme, permettant au citoyen d'accorder sa voix à celui qu'il considère apte à conduire le pays sur la voie de la prospérité et du progrès». Pour lui, le dialogue qui doit réunir la classe politique, la société civile et les personnalités nationales «sera l'unique voie vers une rupture effective, à laquelle ne cesse d'appeler le peuple algérien, avec tout ce qui est préjudiciable et néfaste, grâce à laquelle nous pourrons éviter tout ce qui va à l'encontre de l'intérêt suprême du pays». Le chef d'état-major n'omettra pas dans le même contexte de mettre en garde le peuple qu'il qualifie de digne, contre «certaines personnes et entités qui continuent à faire montre d'une opposition fondée uniquement sur le dénigrement d'autrui ou la formulation de nouvelles revendications et de propositions» qui ne sont guère selon lui, «adéquates voire pas du tout objectives, qui s'inscrivent dans le cadre des pratiques non constructives tendant sciemment à faire perdurer la crise que nous confrontons». La lutte contre la corruption n'admet aucune limite Evoquant les dossiers de corruption, Gaid Salah réaffirme la détermination de l'institution militaire «à accompagner la justice, avec une ferme conviction et un sens élevé du devoir, ainsi que de la protéger de façon à lui permettre d'exécuter convenablement ses missions et s'acquitter judicieusement de son rôle de moralisateur, en déterrant tous les dossiers et en les traitant en toute équité (…)». À ses yeux, la lutte contre la corruption «n'admet aucune limite et qu'aucune exception ne sera faite à quiconque», L'institution militaire assure-t-il, «veillera à entreprendre avec détermination, posant ainsi les jalons de l'affranchissement de l'Algérie du vice de la corruption et des corrupteurs avant la tenue des prochaines élections présidentielles». Dans ce sillage, il affirme que «la cause fondamentale de la crise économique dont souffre notre pays est un problème de gestion en premier lieu, à savoir que les deniers publics étaient pour certains gestionnaires, de l'argent commun, voire permis, où ils se servaient à volonté quand ils voulaient en toute impunité et sans contrôle ou considération envers le poids de la responsabilité dont ils portent le fardeau». D'ailleurs, fait-il remarquer, «ce qui parait étrange, c'est que le gravité des dossiers présentés devant la justice aujourd'hui, démontre que les concernés par ces dossiers ont perdu tous les attributs de l'engagement, et les exigences de la responsabilité, du fait de la mise à profit de leurs fonctions, leur influence et leur pouvoir pour transgresser les lois et enfreindre leurs limites et leurs règles», a-t-il relevé.