« Il y a lieu d'affirmer encore une fois la détermination de l'institution militaire à accompagner la justice, avec une ferme conviction et un sens élevé du devoir, ainsi que de la protéger de façon à lui permettre d'exécuter convenablement ses missions et s'acquitter judicieusement de son rôle de moralisateur, Ce n'est pas le rôle dévolu à l'armée par les textes officiels. « en déterrant tous les dossiers et en les traitant en toute équité quelles que soient les circonstances, de façon à faire comparaitre devant la justice tous les corrompus quels que soient leur fonction ou leur rang social », En déterrant ? Cela veut dire que ces dossiers étaient enterrés ? Pourquoi avoir attendu si longtemps pour le faire ? « la lutte contre la corruption n'admet aucune limite et qu'aucune exception ne sera faite à quiconque ». « Cette voie sera celle que l'institution militaire veillera à entreprendre avec détermination, posant ainsi les jalons de l'affranchissement de l'Algérie du vice de la corruption et des corrupteurs avant la tenue des prochaines élections présidentielles », a-t-il ajouté. » Dans ce cas à quoi servent nos institutions ? APN, Conseil d'Etat, gouvernement actuel ? « Permettre à la justice de traiter les lourds dossiers de corruption et mener ses missions à terme, est un devoir national dont l'institution militaire ressent, devant Allah, l'histoire et le peuple, l'impératif d'accomplir, quelles que soient les circonstances ». Il n' y a pas que l'institution militaire qui souhaite le traitement de ces dossiers de corruption. C'est une revendication citoyenne exprimée clairement depuis 18 semaines ! « Il apparait également à travers cela que ce qu'on appelait à l'époque réforme de la justice n'était malheureusement que des paroles en l'air et des réformes creuses qui, bien au contraire, ont encouragé les corrompus à persister dans leurs méfaits et ont été parrainés pour empiéter les droits du peuple et enfreindre les lois délibérément sans crainte et sans aucune conscience ». Ces « paroles en l'air » ont toujours été dénoncées par les citoyens alors même que AGS était à cette même place. Comme ont été dénoncées les arrestations arbitraires, les passe-droits et toutes les injustices ! « l'heure des comptes est arrivée et le temps d'assainir notre pays de toute personne malhonnête qui s'est laissée tentée de troubler la vie quotidienne du peuple algérien par de telles pratiques et de tout ce qui a obstrué les horizons face aux Algériens et semé la peur, voire le désespoir en l'avenir ». Grace à la mobilisation des citoyens et le sacrifice des meilleurs d'entre nous. « Il existe un lien direct entre la corruption, la mauvaise gestion et la crise économique actuelle. Pas forcément. On peut être non-corrompu et incompétent pour assumer des responsabilités stratégiques notamment en matière d'économie. La mauvaise gestion n'est pas liée qu'à la corruption. Elle est aussi liée au manque de cadres compétents souvent ignorés par les décideurs. « Ce qui parait étrange, c'est que le gravité des dossiers présentés devant la justice aujourd'hui démontre que les concernés par ces dossiers ont perdu tous les attributs de l'engagement, et les exigences de la responsabilité, du fait de la mise à profit de leurs fonctions, leur influence et leur pouvoir pour transgresser les lois et enfreindre leurs limites et leurs règles ». Doit-on comprendre par-là que AGS a accès aux dossiers ? Si oui, de quel droit ? « L'organisation des élections présidentielles dans les brefs délais et dans les meilleures conditions de transparence et de crédibilité constitue un élément fondamental que requiert la véritable démocratie à laquelle ne croient pas, malheureusement, certains adeptes de la surenchère politique et idéologique qui considèrent les élections comme un choix plutôt qu'une nécessité » Tenter d'organiser des élections présidentielles dans un contexte de révolte et de revendications légitimes où les citoyens attendent des gestes tangibles autres que ces officiels arrêtés et offerts en pâture jour après jour sans que l'on sache quand, qui et comment ils seront jugés, n'est pas raisonnable. Il faut au préalable créer les conditions d'un climat serein à même de permettre aux citoyens de choisir librement leurs dirigeants. Un maçon, un plombier, un électricien, un mécanicien ne peuvent entamer des travaux de construction ou de réparation sans avoir au préalable préparer leurs chantiers respectifs. Il en est de même pour l'Algérie !