En battant le Real Madrid, le FC Barcelone a conforté sa position de leader invaincu du Championnat d'Espagne mais, avec l'Atletico Madrid en embuscade, tout répit lui est interdit sur la pelouse du Celta Vigo mardi pour la 11e journée (21h00 GMT). La victoire dans le clasico samedi dernier (2-1) a donné au Barça un surplus de confiance et six longueurs d'avance sur le Real, troisième. Sauf que l'"Atleti", en démonstration contre le Betis Séville dimanche (5-0), continue de coller aux basques des Catalans (deuxième à un point). "On court toujours un risque lorsqu'on rejoue après un clasico. Il n'y a pas lieu de se reposer", a prévenu l'entraîneur barcelonais Gerardo Martino lundi en conférence de presse. "Le Real reste un concurrent jusqu'à ce que les mathématiques disent le contraire. Mais je vois aussi l'Atletico Madrid comme une équipe qui pèsera sur la Liga parce qu'elle fait les choses de manière impeccable", a-t-il poursuivi. Le technicien argentin juge toutefois que, malgré la débauche d'énergie consentie pour dompter le Real, ses joueurs sortent fortifiés de ce match au sommet. "Gagner le clasico représente toujours un important coup de fouet au moral. Et l'état d'esprit de l'effectif est on ne peut mieux", a-t-il dit. A Vigo, cet enthousiasme ne sera pas superflu pour les Barcelonais, qui restent sur deux matches nuls compliqués lors de leurs deux derniers déplacements, à Osasuna en Liga (0-0) puis contre le Milan AC en Ligue des champions (1-1). Face à eux, le Celta connaît un début de saison en dents de scie mais a relevé la tête le week-end dernier avec un succès 5-0 à Malaga sous les ordres de Luis Enrique, grand ancien du Barça et ex-entraîneur de l'AS Rome. "Je connais le bon travail qu'il a fait à la Roma. C'est une personne très liée au Barça et il aura un jour la possibilité d'entraîner ici", a jugé Martino au sujet du technicien espagnol, un temps pressenti pour le poste qu'occupe aujourd'hui "El Tata". Xabi Alonso en sauveur au Real ? Le défenseur catalan Gerard Piqué, laissé au repos, n'a pas été retenu pour ce déplacement en Galice, où le quadruple Ballon d'Or Lionel Messi devrait avoir l'opportunité de se rattraper après un clasico très discret. "Je crois que c'est davantage une préoccupation à l'extérieur qu'à l'intérieur de l'équipe. Ca ne me préoccupe pas, qu'il marque ou non", a tranché Martino. "Contre le Real il a fait un travail phénoménal de récupération et au service de l'équipe." Du côté de la "Maison blanche", la meilleure nouvelle de la semaine est le retour en forme du milieu de terrain Xabi Alonso, dont l'absence au Camp Nou a contraint Carlo Ancelotti à une expérimentation malheureuse avec Sergio Ramos en sentinelle devant la défense. Alonso, absent depuis mai après avoir été opéré d'une pubalgie puis avoir subi en août une fracture d'un pied, pourrait enfin reprendre la compétition mercredi contre le FC Séville (21h00 GMT) ou bien samedi face au Rayo Vallecano (19h00 GMT). "Pour nous, Xabi Alonso est un joueur très important, surtout pour le projet de jeu que nous avons", avait rappelé l'entraîneur merengue Carlo Ancelotti vendredi. Le FC Séville de l'attaquant français Kevin Gameiro risque néanmoins d'être difficile à manoeuvrer pour le Real: les Andalous sont invaincus depuis cinq matches en Liga (trois victoires, deux nuls) et peuvent compter sur leur maître à jouer croate Ivan Rakitic, en très bonne position au classement des buteurs avec cinq buts. C'est toujours Diego Costa qui pointe en tête de ce tableau, avec 11 buts, et l'attaquant hispano-brésilien de l'Atletico Madrid aura l'occasion jeudi soir à Grenade (19h00 GMT) d'entretenir son impressionnant ratio de plus d'un but par match.