Elle a remis à la justice un lourd dossier de malversations et de dilapidation du foncier à Tlemcen et à Oran dans lequel plusieurs hauts responsables sont impliqués. Citée comme témoin dans l'affaire en cours d'instruction par le parquet de Tlemcen de dilapidation du foncier et trafic d'actes de propriété et de livrets fonciers, la directrice régionale du cadastre a lâché une véritable bombe devant le magistrat instructeur. Ayant occupé le poste de directrice du cadastre à la wilaya de Tlemcen avant d'être nommée directrice régional du cadastre à la wilaya d'Oran, Mme Ounass Fatiha a remis à la justice un lourd dossier de malversations et de dilapidation du foncier à Tlemcen et à Oran dans lequel plusieurs hauts responsables sont impliqués. Selon les informations proches du dossier d'instruction, des cadres et des agents de l'administration du cadastre ont modifié et falsifié des données informatiques de plusieurs assiettes foncières ainsi que leur nature juridique au niveau de plusieurs communes, notamment à Tlemcen, Mansourah, Marsat Ben-Mehidi, Ghazaouet, Honaine et tant d'autres villes de l'ouest, notamment Oran. Ce foncier dilapidé porte sur des assiettes forestières, agricoles et des biens relevant du domaine public et appartenant à des entreprises publiques en cessation d'activité et ayant fait l'objet de liquidation. Le directeur général du cadastre a été entendu lui aussi dans cette affaire et un mandat d'arrêt a été lancé contre le directeur régional des domaines. La directrice régionale du cadastre, lors de son audition, a reconnu tous les faits de cette très grave affaire et a enfoncé plusieurs hauts responsables qui sont derrière ces malversations par leur injonction et autres trafics d'influence. Il est attendu donc la convocation par la justice de nombreux responsables qui se sont constitués en véritable maffia du foncier. Elle a fourni d'amples détails et informations sur le détournement de l'assiette de la Cnep d'une superficie de plus de 70.000 mètres carrés située à la commune de Mansourah et régularisée à leurs indus- propriétaires en usant de faux et en falsifiant les données informatiques du cadastre. Notons que tous les cadres ayant fait l'objet de mesures disciplinaires ou écartés de la direction du cadastre seront convoqués par la justice, a-t-on appris du parquet de Tlemcen. Des élus d'APC aujourd'hui devant la justice Selon le parquet de Tlemcen, les présidents des APC et certains élus des communes de Tlemcen, Mansourah et Béni-Mester seront entendus par la justice à partir d'aujourd'hui dans plusieurs affaires liées à des passations douteuses de marchés publics et malversations financières. Ainsi le président d'APC de Tlemcen devrait être responsable devant la justice sur les affaires portant attribution des marchés publics de pose des poubelles publiques et de réhabilitation des artères de la ville. Il est accusé d'avoir attribué le marché public de pose de poubelles publiques de gré à gré pour un montant de 1,2 milliard de cts alors que le comité de marché l'avait attribué à l'entreprise moins-disante ayant soumissionné pour un montant de près de 400 millions de cts. L'écart est flagrant et criant. Concernant la deuxième affaire, elle porte sur des faits très graves. Le P/APC en exercice avait établi une expertise à une entreprise ciblée pour lui attribuer ensuite trois marchés publics de réhabilitation des artères de la ville de Tlemcen d'un montant global de 12 milliards de cts. Le vice-président d'APC de Tlemcen, chargé des affaires sociales, sera lui aussi entendu dans une affaire de détournement des produits du couffin de Ramadhan et de la maison des vieux de Lachachi, ainsi que des malversations dans les fonds alloués à l'action sociale. Si pour les affaires connues du commun des mortels, le parquet de Tlemcen fournit quelques détails presque dans la discrétion en l'absence de points de presse, pour d'autres affaires très graves c'est le black-out total. L'on a appris que l'ex-ministre, Nouri Abdelouahab et Khalida Toumi, ont été entendus par le parquet de Tlemcen de nuit et loin des regards, sachant que tous les citoyens étaient au fait qu'ils étaient convoqués pour le 24 de ce mois de juin devant le procureur et le magistrat instructeur près tribunal de Tlemcen dans l'affaire dite de la tente géante ayant abrité la cérémonie inaugurale de la manifestation Tlemcen 2011, capitale de la culture islamique. Rien n'a filtré de ces auditions sauf qu'ils étaient entendus au-delà de vingt (20) heures par le parquet et que les deux (02) mis en cause avaient passé la nuit à l'hôtel La Renaissance la veille de leurs auditions respectives par la justice. Le même scénario a été adopté lors de l'audition cette semaine des députés et sénateurs FLN dans l'affaire dite de scandale des dernières élections sénatoriales. Ils ont été entendus par la justice dans la discrétion la plus totale.