Le secrétaire général du haut commissariat à l'Amazighité (HCA), Youcef Merahi, a plaidé, samedi à Tizi-Ouzou, pour la nécessité de faire un audit de l'enseignement de Tamazight. Intervenant dans le cadre des journées d'étude sur le patrimoine villageois amazigh, organisées par le HCA à la maison de la culture de Tizi-Ouzou, M. Merahi a estimé qu'il est " important que l'enseignement de Tamazight soit soumis à une évaluation afin de faire le bilan de cette expérience depuis l'introduction de cette langue dans le système éducatif en 1995". Cet audit permettra, selon lui, "d'améliorer l'enseignement de Tamazight et de mettre fin au caractère expérimental qui caractérise l'apprentissage de cette langue, devenue deuxième langue nationale du pays depuis 2002, et de l'améliorer". Abordant quelques contraintes considérées comme des "obstacles" au développement et à la généralisation de l'enseignement de Tamazight, le SG du HCA a évoqué le problème de la formation des formateurs, assurée actuellement par seulement trois universités à travers les départements de langue et culture amazighes des universités de Béjaïa, Bouira et de Tizi-Ouzou. M. Merahi a également souhaité que la question de la transcription de cette langue qui se fait actuellement en trois caractères, à savoir le latin dans les wilayas du centre, l'arabe à Batna et le Tifinagh dans les wilayas du sud, soit tranchée. Le même responsable est par ailleurs revenu sur le caractère facultatif de l'enseignement de Tamazight, "enseignement qui doit devenir obligatoire, principalement dans les wilayas où cette langue est enseignée en ce moment, du moment qu'elle est introduite dans le système éducatif depuis le cycle primaire", a-t-il dit. Le SG du HCA a souligné et salué, enfin, l'effort des universitaires pour la promotion de Tamazight, estimant que "la recherche et la production scientifique et littéraire, permettront de faire évoluer Tamazight".